lundi 7 janvier 2013

Le règne de 1000 ans : Apocalypse 20

      1000 ans, c'est une vie humaine rachetée (Pour la signification des chiffres et nombres,
1000 ans, c'est aussi une période entre une mort - mort à quelque chose - et une nouvelle vie avec Dieu - Dieu qui remplace cette chose, cette idole (voir à ce sujet le verset 7)
            Le livre de l'Apocalypse est Révélation : le comprendre, c'est comprendre la Bible entière

Toute interprétation de la Bible qui limite la parole écrite de Dieu dans le temps, l'espace, à une culture particulière, etc. n'est pas de Dieu, car elle mène à des impasses, à des contradictions et à des erreurs qui font errer
Ceux qui sont enseignés par l'Esprit de Dieu le savent bien : il n'y a pas de contradiction dans la Bible - les contradictions apparentes viennent d'une interprétation littérale, alors que l'écriture dit d'elle-même qu'elle doit être interprétée spirituellement
L'interprétation spirituelle harmonise toutes les écritures, fait tomber les barrières, ne fait pas de choix (litt. hérésie) arrangeant, mais au contraire cherche en toutes choses la volonté du Père d'amour
L'interprétation spirituelle est tournée en dérision par plusieurs, par ceux-là même qui vivent selon les éléments du monde, qui soutiennent l'injustice et prennent Dieu en otage de leur vision irrégénérée du monde et des âmes et de Dieu : quelle est leur motivation profonde ?
Le livre de l'Apocalypse non seulement est en harmonie complète avec le reste des écritures, mais en plus il révèle ces comportements sectaires, coupés du Dieu vivant, de ceux qui se prétendant de Dieu, tout en restant hermétiques à ce qu'Il a réellement dit : comment prétendre aimer Dieu si ce qu'Il a réellement dit nous indiffère ?
Ces personnes c'est toi, moi, quand nous vivons de notre chair
    20.1 Et je vis un ange descendre hors du ciel, ayant la clé de l'Abîme et une grande chaîne sur sa main. 20.2 Et il prit puissance sur le dragon, le serpent, l'ancien, qui est diviseur et le Satan, et [il] le lia mille ans. 20.3 Et [il] le jeta dans l'Abîme, et [le] ferma et scella sur lui, pour qu'il ne fasse plus errer les nations, jusqu'à ce que fussent au but les mille ans; à côté de ces choses, il faut qu'il soit délié un peu de temps.  
  • Je vis : l'homme spirituel discerne toutes choses (1 Corinthiens 2:15)

    Dans la Bible, voir c'est discerner : en Christ, tu discernes toutes choses
    Dans la Bible, entendre c'est comprendre : en Christ, tu comprends toutes choses
    Dans la Bible, écouter c'est obéir : en Christ, tu obéis en toutes choses
     
  • L'ange de l'Éternel, Christ, peut seul ouvrir et fermer (Ap. 3:7)
     
  • Il descend hors du ciel pour s'occuper de ce qui ne peut y accéder : notre chair, soumise à Satan
     
  • Il vient sceller l'Abîme, notre coeur facilement enclin à vivre de la chair, afin que le serpent n'ait plus pouvoir sur nous - à moins que nous nous aventurions à sa portée, dans le rayon défini par la longueur de sa chaîne
     
  • Abîme : sans fond - le coeur irrégénéré de l'homme est un abîme sans fond
     
  • Grande chaîne : car elle dure longtemps, et pour beaucoup de monde
     
  • Sur sa main : c'est un résultat - par-dessus son action - et non pas "dans son pouvoir"

    Au ch.9, c'est Satan qui possédait la clé de l'Abîme, mais elle a changé de mains au triomphe de la Croix : c'en est fini du vieil homme

    Il faut le savoir : Satan est enfoui dans les profondeurs de notre être, le mauvais est en nous, mais comme enfermé : il ne peut plus vomir sa fumée et ses sauterelles

    Tant que nous
    sommes en Christ, Satan ne peut pas nous atteindre, et l'intention de Dieu est qu'il ne nous fasse plus errer

    Mais nous sommes libres : si nous ne veillons pas, si nous entrons dans le périmètre de sa chaîne, Satan agira en et contre nous
     
  • Diviseur : il essaie de nous séparer de Dieu

    La foi n'est pas un effort intellectuel pour croire, mais la relation vivante avec le Dieu Vivant : le diviseur essaie de casser cette relation de vie pour nous faire périr
     
  • Mille ans : comme dit à plusieurs reprises, le livre de l'Apocalypse ne décrit pas une succession d'évènements, mais des scènes parallèles
    Il ne s'agit donc pas d'une période future : ces mille ans ont commencé à la résurrection, qui correspond, dans notre histoire personnelle, à notre conversion - nous sommes dans le Royaume, nous sommes dans les 1000 ans (voir la rubrique
    Les chiffres et nombres de la Bible)
     
  • ... que fussent au but les 1000 ans ... délié pour un peu de temps : voir verset 7
20.4 Et je vis des trônes, et ils s'assirent dessus, et il leur fut donné le jugement, et [je vis] les âmes de ceux ayant été décapités à la hache à travers le témoignage de Jésus et à travers le Logos de Dieu, et qui ne s'étaient pas prosternés à la bête ni à son image, et n'avaient pas reçu la marque sur leur front et sur leur main; et ils ont vécu et ils ont régné avec le Christ mille ans. 20.5 Le reste des morts n'ont pas vécu, jusqu'à ce que fussent au but les mille ans. Tel [est] le relèvement, le premier. 20.6 Heureux et saint, celui qui a part au relèvement, le premier! Sur ceux-là, la seconde mort n'a pas d'autorité; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui mille ans.  
  • Il leur fut donné le jugement : I Cor 2:15

    Juger, c'est trier (discerner)

    Christ n'est pas venu juger, mais sauver
    Les hommes, de par leur comportement face à ce salut se jugent eux-mêmes : ils choisissent leur camp (donc effectuent le tri eux-mêmes) et quand Christ, au final juge définitivement, c'est pour constater ce tri

    Si tu te juges selon la réalité de Dieu (Vérité, Justice), tu te mets au bénéfice de la Croix : le jugement est derrière toi
    Si tu refuses de te voir tel que tu es, tu te juges juste : tu te réserves toi-même le jugement final face à ta réalité
     
  • Décapités à la hache : la cognée à été mise par Dieu à la racine de l'homme naturel (Mat. 3:10), et par Satan au cep

    Les pensées du vieil homme doivent être élaguées de notre âme afin de laisser place aux pensées du Christ-Dieu, ce que Satan veut éviter en essayant de tuer Christ en nous

    Mais le cep s'est relevé d'entre les morts
     
  • A travers le témoignage de Jésus et à travers la Parole (Logos/Christ) de Dieu : le chrétien étant né d'en haut (et non pas un "adepte du christianisme"), il passe sa vie (règne de 1000 ans) en Christ, et Christ vit à travers lui

    Étant en Christ, nous sommes ce que Lui est

    Être, c'est avoir la relation avec Dieu (= la foi), Dieu qui est JE SUIS, et qui agit à travers nous par grâce

    Le fait d'être nous amène à faire Sa volonté, car nous avons tout en Lui
     
  • Ceux qui ne se sont pas prosternés à la bête ni à son image, et n'ont pas reçu la marque sur leur front et sur leur main, sont ceux qui vont jusqu'au bout, qui ne composent pas avec la pseudo-religion, mais qui pensent (front) et agissent (main) comme Christ, car Christ vit en eux

    Il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus (Mat. 22:14 - notez qu'après que Jésus ait cité ces paroles, les religieux - non pas les juifs, mais toute personne animée de l'esprit de religion - attaquent le Christ de Dieu - Dieu dont ils prétendent être les serviteurs!  qui a oreille...)
     
  • Relèvement : en Eph 5:14, il est parlé de se relever d'entre les morts, dans le sens de se réveiller, de naître d'en haut, dans cette vie terrestre déjà

    Ici, le mot est le même : anastasis (traduit souvent par résurrection) : il s'agit donc ici aussi de la vie régénérée lors de notre séjour terrestre, et non pas de re-vivre physiquement sur terre, dans un siècle futur

    C'est pourquoi il est dit au v.4 :
    ils ont vécu
    Pendant 1000 ans (notre vie sur terre), ceux qui sont nés de l'Esprit (1er relèvement) vivent
    Et ceux qui sont spirituellement morts (1ère mort) ne vivent pas (v.5 : ils n'ont pas vécu)

    Les 2 morts dont il est fait mention dans ces versets sont la mort spirituelle (la 1ère mort) et sa conséquence logique : la mort éternelle (la 2ème mort)

    Pareillement, le 1er relèvement (passage des ténèbres à la lumière) est la cause du 2ème (vie éternelle)
     
  • La seconde mort n'a pas d'autorité : de liberté d'agir - elle ne peut empêcher les sauvés de régner sur terre, ici et maintenant, sur leur terre intérieure afin d'en écarter l'esprit du vieil homme - car vivre de la chair c'est la mort éternelle assurée
20.7 Et chaque fois qu'auront été au but les mille ans, le Satan sera délié de sa prison; 20.8 et [il] sortira pour faire errer les nations [qui sont] aux quatre angles de la terre, Gog et Magog, les rassembler pour la guerre, eux dont le nombre [est] comme le sable de la mer. 20.9 Et ils montèrent sur la largeur de la terre, et encerclèrent le camp des saints et la ville aimée; et un feu descendit hors du ciel et les dévora. 20.10 Et le diviseur, qui les faisait errer, fut jeté dans le stagnant de feu et de soufre, où [sont] aussi la bête et le pseudo prophète; et ils seront éprouvés jour et nuit pour les éternités d'éternités.  
  • Chaque fois qu'auront été au but les mille ans, le Satan sera délié de sa prison : avant d'être UN en Lui, nous vivons de petites vies étrangères à Sa Vie, car nous avons un psychisme multiple, et nous vivons par conséquent plusieurs petites morts successives lorsque nous devons renoncer à ce qui n'est pas de Dieu (idoles), qui est Seul à même de remplacer ces idoles (que sont les attachements à des choses que Dieu réprouve, les dépendances vis-à-vis de choses qui ne sont pas de Lui, et surtout les persistances à aller dans des directions dont nous savons qu'elles ne sont pas les bonnes)

    Ces morts / vies sont des métamorphoses

    Mais à chaque fois, y compris à notre mort physique, Satan nous attend pour nous faire croire (menteur) que le monde auquel on tenait (idole) et que nous avons abandonné, est toujours là, que le nouveau monde est bâti sur l'ancien

    Or, la base de la nouvelle Jérusalem en construction (notre ciel intérieur qui se structure) est toute autre (chapitre 21)
     
  • Gog et Magog : ce sont les descendants de Ruben, ceux qui ont fait le pas, puis sont revenus en arrière, y trouvant leur profit (milieux religieux vivant selon les principes du monde, son injustice et ses facilités)

    Ce sont aussi les premiers à aller à Babylone...

    Cet état d'esprit de ne pas aller jusqu'au bout, de se contenter de leur état car ils y trouvent leur profit, et d'avoir un pied dans Jérusalem et un autre dans Babylone, ouvre la largeur de la terre, leur terre intérieure, à l'ennemi, et ce sont ces âmes animées de ces états d'esprit qui font la guerre aux saints, à ceux qui sont allés jusqu'au bout, qui attachent de l'importance à ce que Dieu a réellement dit (et non pas à ce qui les arrange), et qui ont les deux pieds dans la Jérusalem céleste
     
  • Le feu qui a purifié les saints dévore leurs ennemis : les saints sont ceux qui ont accepté d'être purifiés au feu de l'Esprit, et leur chair n'a plus de pouvoir sur eux, alors que leurs ennemis, vivant de leur vieil homme, voient ce dernier être dévoré, en plus de ne pas avoir l'Esprit : il ne leur reste donc plus rien qui les relie à Dieu (ils se sont laissé diviser, séparer de Dieu)
     
  • Stagnant : plénitude de la séparation - le diviseur et l'esprit du monde (bête) et l'esprit religieux (pseudo prophète), trinité diabolique, sont définitivement séparés de Dieu
20.11 Et je vis un grand trône de lumière et dessus l'Assis, de devant sa face duquel s'enfuirent la terre et le ciel, et il ne fut pas trouvé de place pour eux. 20.12 Et je vis les morts, les grands et les petits, debout en face du trône, et des livres furent ouverts; et un autre livre fut ouvert, celui de la Vie. Et les morts furent jugés d'après ce qui avait été écrit dans les livres, selon leurs oeuvres. 20.13 Et la mer donna les morts [qui étaient] en elle, et la mort et l'Hadès donnèrent les morts [qui étaient] en eux, et furent jugés chacun selon leurs oeuvres. 20.14 Et la mort et l'Hadès furent jetés dans le stagnant de feu. 20.15 Et si quelqu'un n'était pas trouvé écrit dans le livre de Vie, il était jeté dans le stagnant de feu.  
  • Trône de lumière : voir chapitre 4
    Règne de la Lumière de Christ - plus besoin de terre (âme intérieure, nos limites) ni de ciel (esprit humain, espaces intérieurs) qui sont sous la mer de verre : nous sommes UN avec Lui, notre esprit est retourné à Lui, au-dessus de la mer de verre

    Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas

     
  • Livre : notre vécu aux 3 niveaux
    C'est nous, par nos choix, qui écrivons dans le livre de notre vie

    Nous ne pouvons accuser Dieu de notre état : c'est nous qui l'avons choisi


    Les morts sont jugés selon leurs oeuvres, qui les suivent
    Quant aux vivants, l'oeuvre de Christ est écrite dans leur livre de Vie

    Personne, même pas Dieu, ne peut les en effacer : la situation dernière est scellée - relation ou séparation d'avec Dieu
     
  • La mer (âme humaine, esprit des foules, etc.) est mort et Hadès, séparation définitive d'avec Dieu, du moment que, au lieu de nous en éloigner, nous nous en sommes imprégnés

La vie motivée par un but : l'adoration qui plaît à Dieu


Les anthropologues ont remarqué que les peuples de toutes les cultures adorent instinctivement quelque chose. C'est un besoin universel, profondément inscrit dans la plus infime fibre de notre être - un besoin latent en nous de se connecter à Dieu. Adorer est tout aussi naturel que manger ou respirer. Si nous manquons d'adorer Dieu, nous trouvons toujours un substitut qui peut finir par être nous- même.
La vie motivée par un but :
l'adoration qui plaît à Dieu
" ....Montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte
            qui lui soit agréable, avec piété et avec crainte..."Heb 12.28

Dieu veut des adorateurs, c'est la raison pour laquelle il nous a créé avec ce désir. Jésus a dit," Dieu désire des adorateurs."
"Je veux mettre encore l'accent sur le fait qu’adorer va au delà de la musique. En fait l'adoration précède la musique."

… nous avons vu que l'adoration c'est faire plaisir à Dieu, et il y a tant de façons de Lui faire plaisir: en Lui faisant confiance, en L'aimant, en Lui obéissant, en Le louant, en s'abandonnant, en utilisant nos talents à Sa gloire, en développant une intime relation avec Lui.
L'adoration est le premier but de votre vie. Nous avons été créés  et ordonnés pour adorer. C'est notre plus grande responsabilité, notre plus grand privilège, et elle doit avoir la priorité sur toute autre chose. Quand on lui demanda quel était le plus grand commandement de la Bible? Jésus répondit:"L'adoration "
Il a dit: " Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force."

Chaque fois que  vous exprimez votre amour pour Dieu, vous adorez. Peu importe que vous soyez seul, en famille, ou assemblés avec d'autres croyants. Une femme samaritaine essaya un jour de discuter à ce propos du meilleur moment, du lieu, de la façon d'adorer. Jésus lui répondit que ces choses n'avaient aucune importance quant à l'adoration de Dieu. Ce qui est important, c'est le cœur. Le lieu d'adoration n'est pas aussi important que le comment et le pourquoi.
Jésus a dit, "Les vrais adorateurs adorent le Père en Esprit et en vérité, car ce sont ceux là que le Père recherche." …

L'adoration qui plait à Dieu est basée sur la Parole. "Adorer…en vérité" nous devons adorer Dieu comme Il nous est  pleinement révélé dans la Bible ; le faire différemment est une idolâtrie. Vous ne pouvez juste vous faire votre propre image de Dieu … et adorer cela. La vraie adoration est fondée sur la Parole. Elle est basée sur la vérité, non sur notre imagination. Plus vous connaissez la Bible, mieux vous comprendrez la vérité à propos de Dieu, en particulier Sa grâce. Cela vous passionnera pour l'adoration.
L'adoration qui plait à Dieu provient du cœur."Adorer en Esprit" ceci ne se réfère pas au Saint-Esprit, mais à notre Esprit. Faits à  l'image de Dieu, nous sommes des esprits, qui habitent des corps, et Dieu a fait notre esprit pour communiquer avec Lui. Adorer, c'est notre esprit faisant écho à l'Esprit de Dieu.
Jésus l'a exprimé autrement, " Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme".

L'adoration doit se faire de façon intelligente et avec conviction et du plus profond du cœur. Ce n'est pas juste une question de dire des paroles à propos; nous devons vivre ce que nous exprimons. Une louange faite sans conviction, n'est pas du tout de la louange. C'est inutile et cela est une insulte à Dieu.
Quand nous adorons, Dieu outrepasse nos mots pour regarder à l'attitude de notre cœur. La Bible dit ; " L'homme regarde à l'apparence, mais Dieu regarde au cœur. "

Puisque l'adoration c'est se réjouir et trouver du plaisir en Dieu, cela engage nos émotions. Dieu nous a donné des émotions afin que nous puissions L'adorer profondément - mais ces émotions doivent être réelles et non pas forcées. Dieu hait l'hypocrisie. Il ne veut ni spectacle, ni prétention, ni semblant dans l'adoration. Il veut notre honnête et réel amour. Nous pouvons adorer Dieu de façon imparfaite, mais nous ne devons pas L'adorer sans sincérité.
Bien sûr, la sincérité à elle seule ne suffit pas. On  peut être sincèrement dans l'erreur. C'est pour cela que l'esprit et la vérité sont requis. L'adoration doit être à la fois authentique et précise. L'adoration qui plaît à Dieu est à la fois profondément émotionnelle et profondément scripturaire. Nous usons à la fois nos sens et nos méninges.

Je veux insister encore sur le fait que l'adoration va au delà la musique. En fait l'adoration précède la musique. Adam a adoré dans le jardin d'Eden mais il n'a pas été question de musique jusqu'à  la naissance de Jubal dans Gen 4.21 . Si l'adoration était juste de la musique alors tous les non-initiés ne pourraient pas adorer. La vraie adoration est manifeste quand notre esprit répond à celui de Dieu, et non pas à une quelconque tonalité musicale.
Malheureusement certains confondent être ému par la musique avec être touché par le Saint-Esprit, mais ce n'est pas la même chose. En fait certains chants sentimentaux et introspectifs tuent l'adoration parce qu'ils détournent l'attention de Dieu pour nous faire nous focaliser sur nos sentiments. La plus grande distraction dans l'adoration est nous mêmes, nos intérêts…

La meilleure forme de louange : Les chrétiens divergent  souvent dans leurs opinions quand à la façon d'exprimer la louange à Dieu. Mais ces discussions naissent souvent des différences de personnalité et d'origine. Plusieurs formes de louange sont mentionnées dans la Bible : la proclamation, le chant, les cris, se tenir debout en signe de révérence, se prosterner, danser, pousser des cris de joie, témoigner, jouer des instruments, lever les mains : Voici quelques unes d'entre elles.
Quelle est la meilleure façon de louer ?  Réponse : c'est celle qui la plus authentiquement possible exprime votre amour pour Dieu et est en accord avec le style et la personnalité que Dieu a choisis pour vous.

" Pourquoi attendre de tous d'aimer Dieu de la même façon s'Il nous a volontairement créés différents ? " nous amène  à étudier les différentes voies par lesquelles les hommes développent une amitié avec Dieu. Comme il lisait les classiques chrétiens et en interviewait certains, il découvrit plusieurs des moyens que les chrétiens avaient utilisés depuis 2000 ans pour se plaire dans leur intimité avec Dieu : faire des promenades, étudier, chanter, lire, danser, créer des œuvres d'art, servir les autres, la solitude, adorer en groupe, et une douzaine d'autres activités.
Dans son livre, Les Chemins Sacrés, Gary identifie neuf des voies par lesquelles les gens se rapprochent de Dieu: les naturalistes sont plus inspirés à aimer Dieu en contemplant ou se promenant dans la nature, les Sensibles aiment Dieu avec leurs sens, et apprécient les bons cultes qui font appel à leur vue, leur goût, leur odorat, leur toucher et pas seulement à leur ouïe. Les traditionalistes s'approchent de Dieu au travers de rituels, de liturgies, de symboles, et de structures fixes. Les Activistes expriment leur amour à Dieu en défiant le mal, en se battant contre l'injustice et en travaillant pour faire du monde un lieu où il fait bon vivre. Les attentionnés aiment Dieu en aimant les autres et en survenant aux besoins de ceux-ci ; les enthousiastes aiment Dieu par les célébrations, les contemplatifs aiment Dieu par l'adoration, les intellectuels aiment Dieu en étudiant.
Il n'y a pas du "sur-mesure", quant à l'adoration de Dieu et à la manière de développer son amitié avec Lui. Une chose est certaine : tu ne donnes pas gloire à Dieu si tu essayes d'être ce que Dieu n'a jamais planifié pour toi.
" Développe ta propre relation avec Dieu,
Mais ne l'impose pas aux autres. "
"...C'est ce genre de personnes que recherche le Père : ceux qui sont
simplement et honnêtement eux-mêmes devant Lui dans leur adoration. "

L'adoration qui plaît à Dieu est réfléchie : Quatre fois Jésus ordonna, " Tu aimeras Dieu de toute ta pensée " Dieu ne se plaît pas dans l'adoration inconsciente - Chanter des hymnes sans en saisir le sens profond,  faire des prières clichés ou pour la forme,  les exclamations faites avec insouciance, du genre : " Gloire à Dieu " parce que l'on ne trouve rien de bon à dire sur l'instant; à moins que le cœur ne soit vraiment engagé, l'adoration perd son sens et se vide de toute émotion. C'est le problème que Jésus a intitulé : " vaines répétitions. "
Même certains termes bibliques peuvent devenir des clichés qui lassent par leur sur-utilisation; nous cessons de penser à leur sens. C'est plutôt  facile d'offrir des clichés dans l'adoration que de faire l'effort d'honorer Dieu avec de fraîches et nouvelles paroles ou manières. C'est pourquoi je vous encourage à lire les Ecritures dans de différentes traductions et versions. Cela va étendre vos expressions d'adoration.

Voici le défi : essayez d'adorer Dieu sans utiliser les mots gloire, alléluia, merci, ou amen ! Au lieu de dire : Nous voulons juste te louer ", faites une liste de synonymes et utilisez de nouveaux mots comme admirer, respecter, considérer, révérer, honorer, et apprécier.
D'autres part, soyez précis. Si quelqu'un s'approche de vous et vous répète une dizaine de fois : " Je te loue ! " vous vous demanderez certainement " pourquoi ? " Vous voudriez mieux recevoir 2 compliments précis plutôt que 20 vagues généralités. Il en est de même pour Dieu.
Une autre bonne idée serait de faire une liste des différents noms de Dieu et de se focaliser là-dessus. Les noms de Dieu n'ont pas été donnés de façon arbitraire; ils nous enseignent sur les différents aspects de son caractère. Dans l'Ancien Testament, Dieu s'est progressivement fait connaître à Israël en se révélant sous de nouveaux noms, et Dieu nous commande de glorifier son Nom.                 

Dieu veut aussi que l'adoration dans nos assemblées soit faite de façon sensée. Paul a dédié tout  un chapitre entier à cela en 1Co 14 et il conclut : " Mais que tout cela se fasse avec bienséance et ordre. "
En rapport avec cela, Dieu insiste sur le fait que nos cultes soient compréhensibles aux non croyants, quand ils sont présents dans nos assemblées….
" A supposer qu'il y ait des non-croyants à notre culte, pendant que nous adorons en esprit. S'ils ne nous comprennent pas, comment pourront-ils dire "Amen" ? Nous serions en train d'adorer Dieu d'une merveilleuse façon, mais personne d'entre eux n'en bénéficierait. "
Etre sensibles aux non-croyants qui assistent à nos moments de culte est un commandement biblique, et non pas un simple caprice. Ignorer ce commandement, c'est désobéir et manquer d'amour.
L'adoration qui plaît à Dieu est un acte de Sacrifice. Dans l'Ancien Testament, Dieu prit plaisir aux sacrifices d'adoration parce qu'ils préfiguraient le sacrifice de Jésus pour nous sur la croix. Mais depuis que Jésus a totalement payé le prix pour nos péchés, les sacrifices expiatoires ne sont plus nécessaires.
Maintenant Dieu prend plaisir à différents sacrifices d'adoration : nos vies, notre amour, les actions de grâce, la louange, l'humilité, la repentance, les offrandes d'argent, de prière et même servir les autres, partager avec ceux qui sont dans le besoin.
La vraie adoration nous coûte quelque chose. Et David comprit cela : " Je n'offrirai point à l'Eternel, mon Dieu, des holocaustes qui ne  me coûtent rien. " La louange à elle toute seule est une adoration incomplète. Nous devons nous abandonner, nous soumettre, nous offrir, et nous rendre à lui. C'est cela le cœur de l'adoration.
Une chose que nous coûte l'adoration, c'est notre égocentrisme.
Nous ne pouvons pas exalter Dieu et nous-même à la fois. On n'adore pas, pour être vu des autres ou pour plaire aux autres. Nous détournons volontairement l'attention de nous-même.
Quand Jésus a dit, " Tu aimeras ton Dieu de toute ta force. " il soulignait ainsi que l'adoration demande de l'effort et de l'énergie. Ce n'est pas toujours commode ni agréable d'adorer et parfois cela relève uniquement de la volonté - un sacrifice volontaire. Louer demande de l'effort. Quand on loue Dieu même quand on n'a pas envie, quand on se lève du lit pour aller adorer bien que fatigué, ou quand on aide les autres même quand on est soi-même complètement épuisé, on offre un sacrifice d'adoration à Dieu.
Paul a dit, " Je vous en supplie, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu... Ce qui serait de votre part un sacrifice raisonnable. "
L'adoration qui plaît à Dieu est continuelle. L'adoration n'est pas seulement pour les cultes ; il nous a été dit de l'adorer constamment. " L'adorer du lever du soleil à son coucher ". Dans la Bible les gens ont adoré Dieu pendant qu'ils travaillaient, ou qu'ils étaient à la maison, sur le champ de bataille, en prison, et même au lit ! La louange doit être la première activité  quand nous ouvrons les yeux le matin et quand nous  les fermons le soir. David dit, " Je louerai l'Eternel en tout temps, ma bouche publiera toujours ses louanges. "
L'adoration n'est pas une partie de notre vie, c'est notre vie, et chaque activité peut être transformée en un acte d'adoration si nous le faisons pour la louange, pour la gloire et le plaisir de Dieu. La Bible dit, " Que nous mangions ou que nous buvions, quoique nous fassions, faisons le pour la gloire de Dieu.

ADORATION


 
J'aimerais vous écrire quelque chose au sujet de l'adoration. Elle est très étroitement liée à la Cène, mais ce n'est cependant pas la même chose. La célébration de la Cène, telle que l'Ecriture nous la présente, conduit à l'adoration, mais n'est pas elle-même l'adoration.
Qu'est-ce que l'adoration? Nous pouvons peut-être la définir comme étant l'hommage rendu à Dieu en vertu de ce qu'il est en Lui-même et pour ceux qui l'adorent. Le mot hébreu le plus souvent employé pour «adoration» dans l'Ancien Testament, signifie «se prosterner». Nous le trouvons par exemple en Genèse 18: 2. Le mot grec revenant souvent dans le Nouveau Testament: «proskuneo» désigne un «acte de respect», tant à l'égard de Dieu qu'à l'égard des hommes.
Il est clair que c'est le devoir de toute créature intelligente d'adorer Dieu. Les anges l'adorent (Néh. 9: 6). Ses saints l'adorent. Dans l'évangile éternel les hommes sont invités à donner gloire à Dieu et à Lui rendre hommage (Apoc. 14: 7). Et bientôt tout sur la terre se prosternera devant Lui (Soph. 2: 11; Zach. 14: 16; Ps. 86: 9, etc.).
Mais si les anges se prosternent devant Dieu en vérité, car ils savent qui il est, les hommes qui ne sont pas nés de nouveau se prosterneront bientôt devant Lui, ayant fait l'expérience de sa puissance dans les jugements ou dans le désir de jouir de la vie sous la domination du Seigneur Jésus. Mais cette adoration extérieure n'est pas tout ce que Dieu demande de l'homme. Il veut l'adoration du cour, l'hommage produit par des sentiments d'amour de l'homme pour Dieu. Eh bien! Dieu nous a parlé de cela, et sa Parole nous enseigne sur le caractère, la puissance et la vraie place de l'adoration. En Jean 4:19-20  par exemple, le Seigneur en parle dans des expressions simples et claires.
La femme samaritaine dit au Seigneur: «Seigneur, je vois que tu es un prophète. Nos pères ont adoré sur cette montagne-ci, et vous, vous dites qu'à Jérusalem est le lieu où il faut adorer». (Jean 4:19-20).
Semblable à tant de personnes de nos jours, elle ne recherche que les pensées des hommes. «Vous dites». Elle ne dit pas un mot de la volonté de Dieu dans cette affaire. Il ne lui vient même pas à l'esprit de demander si le Seigneur n'a pas donné à connaître sa pensée et s'il n'a pas peut-être choisi un lieu ou un autre. N'a-t-il pas expressément indiqué Jérusalem? David l'apprit lorsque Dieu accepta son sacrifice dans l'aire d'Ornan (1 Chron. 21: 28). Salomon connaissait le choix de Dieu quand il commença à bâtir le temple (2 Chron. 3: 1). Après que ce roi eut achevé la construction, Dieu lui donna l'assurance qu'il avait agi justement et que son nom serait là à jamais (2 Chron. 7: 16).
La femme était manifestement tout à fait ignorante quant aux déclarations positives de l'Ecriture. Mais à qui en était la faute? La position qui était la sienne dès sa naissance et par sa naissance explique peut-être son ignorance. Ce n'était cependant pas une excuse. Elle se réclamait de sa relation avec le Dieu de Jacob, mais elle ne savait pas, ni ne recherchait s'il avait révélé ses pensées à ce sujet.
Elle pouvait en appeler à ce que «nos pères» avaient fait. Pendant des siècles le temple sur la montagne de Garizim avait été le centre de l'adoration des Samaritains; mais ce fait ne pouvait en aucune manière justifier la prétention de ce temple à être le vrai lieu de l'adoration. Certes la femme marchait dans les traces de ses pères en adorant comme eux l'avaient fait. Pourtant la question subsistait: «Est-ce là le lieu choisi par Dieu pour que son peuple s'approche de Lui et Lui apporte l'adoration?» Une seule déclaration de la parole de Dieu: «Ainsi dit l'Eternel» démolit toutes ses pensées, ses arguments et ses sentiments.
Plus encore: A supposer qu'elle était véritablement ignorante quant à la révélation concernant Jérusalem, est-ce que son adoration, rendue dans l'ignorance sur la montagne de Garizim, devait être acceptée par Dieu? Il y avait sans doute beaucoup de Samaritains qui étaient honnêtement persuadés qu'ils adoraient de la bonne manière. Mais une telle adoration était-elle pour autant acceptable devant Dieu? Est-ce que la conscience de l'homme est au-dessus des déclarations de la parole de Dieu? En aucun cas! Le Seigneur Jésus rejette par conséquent expressément les prétentions de la femme samaritaine: «Vous, vous adorez, vous ne savez quoi; nous, nous savons ce que nous adorons; car le salut vient des Juifs».
Trois choses sont placées devant nos yeux dans cette déclaration:
1. Il est dangereux, et aussi mauvais, de faire d'un sujet sur lequel Dieu nous a communiqué ses pensées, une chose sur laquelle l'homme peut avoir sa propre opinion.
2. Adorer Dieu comme l'ont fait nos pères n'est nullement une garantie que nous le faisons de la bonne manière.
3. Même si nous agissons en toute bonne conscience, ce n'est pas un motif pour Dieu d'accepter ce que nous faisons. Ce que Dieu a dit est la seule chose qui compte lorsqu'une question se soulève. Le simple devoir des enfants de Dieu est d'aligner leurs pensées sur les pensées de Dieu. «Si quelqu'un a péché, et a fait, à l'égard de l'un de tous les commandements de l'Eternel, ce qui ne doit pas se faire, et ne l'a pas su, il sera coupable, et portera son iniquité» (Lév. 5: 17).
 

Le Seigneur ne parle plus de Jérusalem. Il présente d'une façon claire et évidente la vérité pour donner ensuite à connaître quelque chose de nouveau.
Sous la loi, Jérusalem était, de par l'autorité divine, le lieu de l'adoration. Mais ensuite, le Fils de Dieu était venu sur la terre. «Dieu a été manifesté en chair» (l Tim. 3: 16). «Le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui, l'a fait connaître» (Jean 1: 18). «Personne ne connaît le Père, si ce n'est le Fils, et celui à qui le Fils voudra le révéler» (Matt. 11: 27). - Est-ce que cela devrait être sans influence sur l'adoration rendue à Dieu par les hommes? L'adoration n'est-elle pas fondée sur la connaissance de Dieu?
En Jean 4: 10: le Seigneur Jésus donne déjà à connaître en quelques mots le caractère propre de la nouvelle économie: le temps de l'Assemblée [= l'Eglise].
«Si tu connaissais le don de Dieu, et qui est celui qui te dit: Donne-moi à boire, toi, tu lui eusses demandé, et il t'eût donné de l'eau vive».
«Le don de Dieu! » - Nous trouvons ici la pleine révélation de Dieu. Sous la loi, Dieu n'était pas connu comme Celui qui donne. Il était Celui qui exigeait! Il exigeait que les hommes le servent, et il donnait sa bénédiction sur la base de l'obéissance à ses commandements. Il demeurait dans l'obscurité profonde (Deut. 4: 11; 5: 22: 23; Ps. 18: 12); c'est-à-dire qu'il ne se révélait pas, mais cachait son Etre véritable. Non pas que la loi fût mauvaise; au contraire elle est sainte, juste et bonne. Mais l'homme était pécheur. Et plus l'accent était mis sur les justes exigences de la loi, plus les péchés des hommes devenaient évidents. S'il était vrai, comme l'affirment certains, que la loi est l'image de Dieu, l'homme serait irrémédiablement perdu et abandonné. Mais ce n'est pas la vérité. La loi - bien qu'étant de Dieu - n'est pas Dieu Lui-même, ni l'image de Dieu. Elle n'est que la mesure morale indiquant comment un homme pécheur doit se conduire devant Dieu.
Dieu est lumière et Dieu est amour. Lorsque l'homme gît au plus profond de sa misère, Dieu donne librement et parfaitement. Celui qui a pleinement révélé Dieu sur la terre, a dit une fois: «Il est plus heureux de donner que de recevoir» (Actes 20: 35). Dieu manquerait-il à ce que Lui-même qualifie de «plus heureux»?
Sous la loi - si celle-ci n'avait pas été transgressée -Dieu aurait été Celui qui reçoit. Mais dans l'Evangile, il est toujours Celui qui donne. Et plus encore: Il a donné ce qu'il avait de meilleur et cela à des êtres qui n'avaient rien mérité d'autre que la perdition éternelle.
Dans l'épître aux Hébreux, la position d'un Israélite sous la loi est mise en contraste avec celle d'un chrétien. Pour l'Israélite, le chemin des lieux saints [= le sanctuaire de Dieu, le lieu où on a accès en Sa présence ] n'était pas encore manifesté (9: 8). Les sacrifices qui étaient offerts, ne pouvaient pas ôter les péchés (9: 9; 10: 4: 11). Le souverain sacrificateur était enveloppé d'infirmité et devait aussi offrir des sacrifices pour ses propres péchés (5: 3).
Le chrétien est rendu parfait à perpétuité (10: 14) et a une conscience purifiée (9: 14). Il a ainsi une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints [dans le ciel; Hébreux 4:14 + 6:19-20 ] , le voile étant déchiré et le chemin à Dieu ouvert. Il a un grand sacrificateur établi sur la maison de Dieu, qui est consommé pour l'éternité (10: 19-22; 7: 28). Dieu est Celui qui donne!
Mais tout cela ne fut possible que par la gloire et l'abaissement du Fils de Dieu, qui est venu sur la terre et qui a tout enduré pour des pécheurs ennemis. La femme ne le connaissait pas; tout au plus voyait-elle en Lui un aimable Juif; mais elle ne pensait nullement que c'était le Seigneur Lui-même, le Dieu du ciel et de la terre, le Fils unique qui est dans le sein du Père. Si elle l'avait tant soit peu saisi, elle lui aurait demandé et il lui aurait donné de l'eau vive. Selon Jean 7: 39: l'eau vive est une image du Saint Esprit qui habite dans les croyants.
Nous avons donc ici la grâce de Dieu, comme la source de tout, puis la gloire de la Personne du Fils et sa présence dans un abaissement profond parmi les hommes sur la terre.
Enfin nous avons le Fils Lui-même, qui en vertu de sa propre gloire, donne aux âmes assoiffées de l'eau vive: le Saint Esprit. Ces choses constituent le fondement nécessaire de l'adoration chrétienne.
«Adorer le Père» - Cela a dû frapper la femme comme étant quelque chose de tout à fait nouveau! Israël était le fils de Dieu, son premier-né (Ex. 4: 22), les fils de l'Eternel, leur Dieu (Deut. 14: 1); Dieu était le père d'Israël, et Ephraïm était son premier-né (Jér. 31: 9). Mais jamais ils n'avaient adoré Dieu comme Père; car «Personne ne connaît le Père, si ce n'est le Fils, et celui à qui le Fils voudra le révéler» (Matt. 11: 27). C'est là une partie intégrante de l'adoration chrétienne: connaître Dieu dans sa relation comme Père avec son peuple, celui-ci l'adorant comme tel. Mais cette révélation est une chose personnelle: «Celui à qui le Fils voudra le révéler».
Celui qui a cette connaissance l'a donc par le Fils. «Le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui, l'a fait connaître» (Jean 1: 18). Après avoir accompli son ouvre, il a introduit les siens dans sa propre relation avec le Père: «Je monte vers mon Père et votre Père». Et c'est déjà la part du plus jeune croyant. Aux petits enfants dans la foi, l'apôtre dit: «Je vous écris, petits enfants, parce que vous connaissez le Père» (1 Jean 2: 13; comp. Jean 17: 2: 3).
Le Père cherche des adorateurs. Quelle grâce! En Israël, tout mâle devait aller trois fois l'an à Jérusalem, pour y adorer (Deut. 16: 16). Pendant le millénium, toutes les nations de la terre devront monter d'année en année à Jérusalem pour adorer.
Celui qui ne le fera pas sera puni (Zach. 14: 16-19). Mais le Père cherche de vrais adorateurs; des adorateurs pour qui ce n'est pas une forme extérieure, mais une affaire de cour. Quelle valeur a pour nous ce que le Père cherche?
«Mais l'heure vient, et elle est maintenant, que les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; car aussi le Père en cherche de tels qui l'adorent. Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit et en vérité» (Jean 4: 23: 24).
Nous trouvons ici le caractère de l'adoration chrétienne. La vraie adoration n'est pas un culte formel, terrestre; elle correspond à ce que Dieu est et suppose par conséquent que Dieu est pleinement révélé.
Aucun incrédule ne peut adorer de cette manière! Car par la nouvelle naissance seulement nous avons reçu la nouvelle vie, que l'Ecriture nomme «esprit». «Ce qui est né de la chair est chair; et ce qui est né de l'Esprit est esprit» (Jean 3: 6; Rom. 8: 16). C'est une adoration spirituelle, selon le nouvel homme, en accord avec ce que Dieu est.
Des croyants peuvent cependant aussi ne pas être spirituels. L'apôtre Paul ne pouvait pas parler avec les Corinthiens comme avec des hommes spirituels, car ils étaient charnels. Ils n'étaient pas «dans la chair»; cela ils l'étaient avant leur conversion. Mais quoique étant nés de nouveau, possédant donc la nouvelle vie, qui est «esprit», ils marchaient et pensaient d'une manière charnelle, c'est-à-dire comme l'homme animal pense.
Le culte d'Israël était terrestre, naturel. Il était rendu dans un lieu géographique précis, dans un temple magnifique. Ce service était réglé jusque dans les plus petits détails, et l'homme, revêtu de vêtements précieux et avec l'accompagnement d'une merveilleuse musique, pouvait apporter ce que la terre offrait de meilleur et de plus élevé. Il n'y avait là rien de spirituel. Il n'était même pas posé comme condition que le sacrificateur, le chantre ou celui qui apportait une offrande, devait être né de nouveau. Mais tout cela avait été institué ainsi par Dieu Lui-même, car c'était le culte d'un peuple terrestre rendu à un Dieu qui ne s'était pas révélé à lui, mais qui se cachait dans l'obscurité.
A la croix, cependant, Dieu a mis fin à l'homme naturel. Nous qui sommes nés de nouveau, qui avons cru au Seigneur Jésus, sommes morts avec Christ (Rom. 6: 8). Nous avons à marcher selon la nouvelle vie que le Saint Esprit a produite en nous par la nouvelle naissance. Et le Saint Esprit qui habite en nous est la puissance divine qui nous rend capables de le faire.
Ainsi notre adoration doit être spirituelle. C'est une nécessité morale, de laquelle nous ne pouvons être libérés. Comme le Seigneur Jésus l'a clairement exprimé au verset 24: le Saint Esprit est la puissance de toute vraie adoration chrétienne.
En parfait accord avec cela, aucune forme, aucune cérémonie n'est prescrite pour notre adoration. C'est d'autant plus remarquable que pour les Israélites tout était réglé jusque dans les moindres détails. Nous ne connaissons même pas les paroles de l'action de grâces que le Seigneur rendit, lors de l'institution de la Cène. Nous n'avons aucune description d'un apôtre rompant le pain. Les termes d'aucun cantique chanté aux jours des apôtres ne nous ont été conservés. Nous avons uniquement à rendre culte par l'Esprit Saint (Phil. 3: 3). Si nous revenons aux formes de l'Ancien Testament pour y adapter l'adoration chrétienne, nous perdons le caractère propre du christianisme, c'est-à-dire l'adoration par l'Esprit de Dieu.
L'adoration ne doit cependant pas seulement être «en esprit», mais aussi «en vérité». «Qu'est-ce que la vérité?» a demandé Pilate. Il ne savait pas que Celui qu'il voyait devant lui, couronné d'épines, était la vérité. La vérité est ce que Dieu a révélé de Lui-même, et c'est le Fils qui a révélé Dieu!
Dans un certain sens, Israël a aussi adoré en vérité; car son culte correspondait à la révélation de Dieu donnée à cette époque, comme l'Eternel. Mais maintenant Dieu est pleinement révélé, car «Dieu... manifesté en chair» a été sur la terre. Et par une grâce infinie, nous le connaissons. «Nous savons que le Fils de Dieu est venu, et il nous a donné une intelligence afin que nous connaissions le Véritable» (1 Jean 5: 20).
Il y a certes une croissance dans la connaissance de la vérité. L'Esprit de Dieu agit en nous, pour nous conduire dans toute la vérité. Mais la différence de connaissance qui existe de ce fait entre des croyants est infiniment petite comparativement à celle qu'il y a entre quelqu'un qui n'est pas né de nouveau et le plus jeune des croyants. L'homme comme tel, comme incrédule, est absolument incapable de connaître Dieu. (Il  n'est en cela pas plus à même qu'un animal de comprendre la science ou la philosophie). Par la nouvelle naissance nous avons reçu une vie qui est esprit et par laquelle nous sommes en mesure de connaître Dieu. C'est la «nature divine» (2 Pierre 1: 4). Et dans cette nouvelle vie agit l'Esprit Saint qui habite en nous, et qui aussi est la puissance divine qui met cette vie nouvelle en relation avec Dieu Lui-même (Jean 4: 14). Aux petits enfants en Christ il est dit: «Vous avez l'onction de la part du Saint et vous connaissez toutes choses. Je ne vous ai pas écrit parce que vous ne connaissez pas la vérité, mais parce que vous la connaissez» (l Jean 2: 20: 21).
Ainsi nous pouvons nous approcher de Dieu notre Père. Par la puissance du Saint Esprit qui amène notre nouvelle vie en relation avec Dieu Lui-même, nous le voyons et nous jouissons de Lui. Pouvons-nous voir Dieu, comme il est, sans être remplis d'admiration et sans éprouver le besoin de l'exprimer devant Lui? Tout enfant de Dieu qui ne s'est pas arrêté aux bénédictions reçues, mais a levé les yeux vers Celui qui donne, sait par expérience que c'est impossible. La gloire du Père, comme la gloire du Fils, est si grande que nos cours sont trop petits pour comprendre ce que nous en voyons. Et nous sommes encore bien moins à même de l'exprimer par des paroles. Mais nous adorons «en esprit», aussi l'adoration n'est pas dans nos paroles, mais dans les sentiments spirituels qui montent de nos cours.
Il reste encore une question:
Sans doute, tout croyant doit adorer personnellement. Comment pouvons-nous considérer l'ouvre du Seigneur Jésus, et l'amour, la grâce du Père, sans remercier et louer? Mais toutes ces choses, nous les partageons avec tous les enfants de Dieu. Est-ce que cela ne conduit pas tout naturellement à l'adoration en commun?
Et quand sommes-nous à cet égard le plus poussés à l'adoration, si ce n'est lorsque nous sommes réunis pour annoncer la mort du Seigneur Jésus et recevoir de sa main le pain rompu et le vin versé? Nous le voyons alors dans la perfection de son ouvre et de son amour. La contemplation de l'Agneau immolé nous amènera, dans le ciel, à le célébrer et à l'adorer (Apoc. 5). Et sur la terre aussi, il en est de même.
Oui, nous nous réunissons pour annoncer sa mort. La célébration de la Cène n'est pas en elle-même le culte. Mais si ceux qui prennent la Cène sont spirituels, ils ne peuvent faire autre chose que rendre grâces et adorer. Alors seulement la célébration de la Cène devient un culte.
Est-ce qu'une seule personne peut vraiment apporter une adoration digne de Dieu? Adam, avant la chute, pouvait remercier Dieu pour sa bonté. Mais maintenant, Dieu est parfaitement révélé dans le Seigneur Jésus. Si une adoration qui atteint une telle hauteur était rendue par une seule personne, cela supposerait chez cette dernière un degré de spiritualité qui la mettrait presque au même rang que Celui qu'elle adore.
En 1 Corinthiens 14: nous trouvons l'adoration liée à l'Assemblée [= l'Eglise] . Nous apprenons là selon quel principe et par qui Dieu est adoré maintenant. C'est un complément important à notre connaissance de la volonté de Dieu. Nous voyons que chanter, rendre grâces et louer ont constitué dès le début les éléments de l'adoration. Nous voyons aussi que cela ne dépendait pas d'une seule personne, mais de l'ordre et de l'action de Dieu dans l'Assemblée. Voir en particulier les versets 12-17. Le Seigneur attribue de la valeur à l'adoration intelligente de son peuple.
Les siens se réunissent avec la confiance que le Seigneur est le seul qui a de l'autorité au milieu d'eux et qui peut décider qui il veut employer. Le Seigneur exerce cette autorité par le Saint Esprit qui habite dans l'Assemblée. Ce qui importe n'est pas qu'un seul homme, ou dix, ou vingt exercent le service, mais que le Saint Esprit ait la liberté d'employer qui il veut, qu'il puisse et veuille en employer un, cinq, dix ou plus encore.
Connaissez-vous personnellement, par expérience, cette adoration? Ce n'est pas une question d'intelligence! Comme nous l'avons vu, c'est la réponse de cours occupés du Père, qui a donné son Fils unique pour eux afin qu'il meure sur la croix, et du Sauveur, le Fils de Dieu, qui les a aimés et s'est livré Lui-même pour eux.