Ne vous
faites donc pas de souci pour votre subsistance. Matthieu 6, v. 25.
Un
avertissement dont nous avons besoin qu'on nous le répète souvent, c'est bien
celui-ci : les soucis de ce monde, la séduction des richesses et les plaisirs
de la vie tendent sans cesse à étouffer en nous la divine semence. C'est tantôt
la nourriture et le vêtement, tantôt l'argent qu'on possède ou le manque
d'argent, les amis qu'on a ou qu'on voudrait avoir, les difficultés de tout
genre. C'est un flot qui monte toujours, et qui risque de nous submerger, si
l'Esprit de Dieu n'est pas en nous, digue sûre et infranchissable.
Ne vous
faites pas de souci pour votre subsistance. Ne vous inquiétez que d'une seule
chose, nous dit le Seigneur, de votre position à mon égard.
Le sens
commun se rebiffe là-contre : "Mais c'est absurde ! Il faut bien que je
m'inquiète de comment je vivrai, de ce que je mangerai, de ce que je
boirai." - "Non, dit Jésus, il ne le faut pas." N'allez pas vous
imaginer là-dessus qu'Il ne sait rien de vos circonstances particulières. Il
les connaît mieux que vous, et il vous dit : "D'abord Dieu, et le reste
ensuite."
"A
chaque jour suffit son mal." Quel est donc le mal qui vous harcèle
aujourd'hui ? Serait-ce des esprits malins qui vous soufflent à l'oreille :
"Que faire cet été? Que faire dans un mois ?" - "Ne vous
inquiétez de rien", dit Jésus. La vraie prudence, c'est de penser au
"combien plus" de votre Père céleste.