jeudi 29 janvier 2015

La vraie prudence



Ne vous faites donc pas de souci pour votre subsistance. Matthieu 6, v. 25.

Un avertissement dont nous avons besoin qu'on nous le répète souvent, c'est bien celui-ci : les soucis de ce monde, la séduction des richesses et les plaisirs de la vie tendent sans cesse à étouffer en nous la divine semence. C'est tantôt la nourriture et le vêtement, tantôt l'argent qu'on possède ou le manque d'argent, les amis qu'on a ou qu'on voudrait avoir, les difficultés de tout genre. C'est un flot qui monte toujours, et qui risque de nous submerger, si l'Esprit de Dieu n'est pas en nous, digue sûre et infranchissable.
Ne vous faites pas de souci pour votre subsistance. Ne vous inquiétez que d'une seule chose, nous dit le Seigneur, de votre position à mon égard.
Le sens commun se rebiffe là-contre : "Mais c'est absurde ! Il faut bien que je m'inquiète de comment je vivrai, de ce que je mangerai, de ce que je boirai." - "Non, dit Jésus, il ne le faut pas." N'allez pas vous imaginer là-dessus qu'Il ne sait rien de vos circonstances particulières. Il les connaît mieux que vous, et il vous dit : "D'abord Dieu, et le reste ensuite."
"A chaque jour suffit son mal." Quel est donc le mal qui vous harcèle aujourd'hui ? Serait-ce des esprits malins qui vous soufflent à l'oreille : "Que faire cet été? Que faire dans un mois ?" - "Ne vous inquiétez de rien", dit Jésus. La vraie prudence, c'est de penser au "combien plus" de votre Père céleste.

Comment croire qu'on puisse ainsi persécuter Jésus ?




Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? Actes 26, v. 14.

Est-ce que je suis décidé à ne laisser agir Dieu qu'à ma guise ? Terrible piège auquel nous sommes toujours pris, tant que nous n'avons pas été baptisés d'Esprit et de feu. L'entêtement et l'amour-propre nous amènent toujours à poignarder le Christ. Nous ne faisons peut-être de tort à personne, mais nous crucifions Jésus. Chaque fois que nous voulons, obstinément, "maintenir nos droits, notre dignité", chaque fois que nous voulons faire triompher nos ambitions, nous persécutons et nous crucifions Jésus. Il n'y a pas de plus affreuse découverte qu'une telle découverte.
Quand je vous transmets le message de Dieu, est-il vivant en moi, ardent et vibrant ? Ou bien ma vie dément-elle ce que j'essaye de prêcher ? Je puis prêcher la sanctification et manifester en moi l'esprit de Satan, l'esprit qui persécute Jésus. L'Esprit de Jésus n'admet qu'une attitude : être un avec le Père. Aussi quelle humilité que la sienne : "Ecoutez mon enseignement, dit-il, car je suis doux et humble de coeur." Tout ce que je fais doit se fonder sur ma parfaite union avec Lui, non pas sur ma propre volonté de m'élever vers Dieu. Cela implique sans doute qu'on profitera de moi, qu'on me trompera sans peine, qu'on me laissera de côté. Mais en acceptant tout cela pour l'amour de Lui, j'ai la joie de n'être pas parmi ses persécuteurs.

Comment croire qu'on puisse être tellement ignorant ?




Qui es-tu, Seigneur ? Actes 26, v. 15.

"Ainsi m'a parlé l'Eternel, quand sa main m'a saisi" (Isaïe 8, v. 11.) Quand le Seigneur nous parle, nul moyen de Lui échapper. Il s'empare sur-le-champ de notre intelligence. Est-ce que Dieu vous a parlé directement ? Dans ce cas, vous n'avez pas pu ne pas saisir l'insistance pénétrante avec laquelle Il vous a parlé, non pas par vos oreilles, mais par vos circonstances, langage que vous pouvez le mieux comprendre.
Dieu doit détruire notre confiance entêtée dans nos propres convictions. "Oh! je sais très bien que c'est là ce que je dois faire." Et soudain la voix de Dieu nous renverse et nous confond en nous révélant les abîmes de notre ignorance. Nous avons manifesté notre ignorance à l'égard de Dieu dans la manière même dont nous avons prétendu le servir. Nous servons Jésus dans un esprit qui n'est pas le sien, nous lui faisons tort en prétendant l'exalter, nous combattons pour lui dans l'esprit de Satan. Nos paroles sont irréprochables, notre âme empoisonnée. "Il les réprimanda, et leur dit : Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés." Le cantique à l'amour de l'apôtre Paul (I Corinthiens 13) définit l'Esprit du Seigneur chez celui qui veut être son porte-parole.
Ai-je fait tort à Jésus par la manière dont j'ai prétendu le servir ? Alors, je me suis trompé. Nous nous imaginons que notre devoir, c'est tout ce qui nous coûte. Combien différent est l'Esprit du Seigneur : "Faire ta volonté, ô Dieu, est tout mon plaisir." (Psaume 40, v. 8.)

mardi 27 janvier 2015

En nous l'Esprit intercède pour nous, par des soupirs que nul langage ne peut exprimer








Que votre esprit tout entier, votre âme, votre corps, tout votre être, soit conservé irréprochable. I Thessaloniciens 5, v. 23.

"Votre esprit tout entier." La grande action mystique du Saint-Esprit se fait dans les régions obscures de notre personnalité, où nous ne pouvons atteindre. Le psaume 139 peut se résumer ainsi : "Tu es le Dieu de l'aurore, et le Dieu de la nuit; le Dieu des sommets, le Dieu des abîmes. Mais mon âme, ô Dieu, a des horizons plus lointains que l'aurore, des ténèbres plus épaisses que la nuit, des sommets plus hauts qu'aucune montagne, des abîmes plus profonds qu'aucun océan. Dieu de toute la nature, sois mon Dieu. Ce qui est en moi me dépasse en tout sens : mes mobiles, mes impulsions, mes rêves m'échappent, O mon Dieu, sonde-moi".

Avons-nous compris que Dieu peut garder pure notre imagination bien au-delà de notre pensée consciente ? "Le sang de Jésus-Christ nous purifie de tout péché." S'il ne s'agissait là que de notre pensée claire et distincte, nous serions bien à plaindre. Le péché rend notre pensée obtuse; aussi n'en avons-nous pas conscience. La purification de notre âme doit atteindre ses plus lointaines régions, si nous voulons demeurer dans la lumière, comme Dieu est dans la lumière. Alors le même Esprit dont la force animait Jésus nourrira notre esprit. C'est quand Dieu met en nous ce gardien formidable, l'Esprit de sainteté, c'est seulement alors qu'en nous l'esprit, l'âme et le corps, sont conservés irréprochables - sans que Dieu puisse réprouver - jusqu'à la venue de Jésus lui-même.
Ces grandes vérités, qui nous viennent de Dieu, savons-nous y faire attention ?