vendredi 27 mars 2015

La domination souveraine du Christ sur une âme




Car l'amour du Christ me domine et m'étreint. I Corinthiens 5, v. 14.

Paul nous dit ici que l'amour du Christ le domine et le tient serré comme dans un étau. Il en est bien peu parmi nous qui savent ce que c'est que d'être ainsi tenus et dirigés par l'amour de Dieu. Ce qui nous tient, c'est ce que nous sentons, c'est la poussée des circonstances. Paul n'était tenu que par l'amour du Christ. Chez un homme ou une femme qui en est là, on sait que l'Esprit de Dieu agit sans obstacle.
Quand nous naissons d'en-haut, nous avons sans doute à témoigner de ce que Dieu a fait pour nous. Mais après le baptême du Saint-Esprit, tout cela ne compte plus, et nous commençons à comprendre la parole de Jésus : "Vous serez Mes témoins." Il ne s'agit plus du témoignage élémentaire, portant sur ce que Jésus peut faire, mais d'être les représentants de Jésus, acceptant tout ce qui nous arrive comme fait à Lui-même, louange ou blâme, persécution ou approbation.
Impossible de jouer ce rôle si nous ne sommes pas entièrement sous la domination de Jésus. C'est la seule chose qui compte, et c'est pourtant la dernière, souvent, dont le chrétien s'aperçoit. Paul dit que l'amour de Dieu s'est emparé de lui; peu importe qu'on le traite de fou. Il ne vit plus que pour une seule chose : convaincre les hommes du jugement de Dieu, et de l'amour du Christ. Cet abandon à l'amour du Christ est la condition d'une vie féconde, où l'on voit éclater la sainteté de Dieu, non pas celle de l'homme.

Évangéliste Israël Jacques DLB

samedi 21 mars 2015

Acceptons-nous d'être mis au ban de la société ?




Nous sommes traités comme les ordures de l'univers. II Corinthiens 4, v. 13.

Ces mots ne sont point une exagération. S'ils ne s'appliquent pas à nous qui nous appelons serviteurs de l'Evangile, ce n'est pas que Paul s'en soit servi à tort, mais que nous sommes trop avisés et trop délicats pour accepter d'être des balayures. "Compléter en ma chair ce qui manque à mes souffrances pour le Christ", ce n'est pas un effet de la sanctification, mais de ce que j'ai été "mis à part pour l'Evangile".
"Bien-aimés, dit l'apôtre Pierre, ne vous étonnez pas de l'ardeur des tourments destinés à vous éprouver." Si au contraire nous en sommes tout étonnés, c'est que nous sommes des lâches. Nous reculons instinctivement devant la boue. Nous refusons de nous baisser, de nous courber. Libre à vous d'être sauvé tout juste; vous pouvez refuser à Dieu d'être mis à part pour l'Evangile. Ou bien alors vous pouvez accepter d'être traité vous-même comme le rebut de la terre, pourvu que la Bonne Nouvelle soit proclamée. Le serviteur de Jésus-Christ ne craint pas de marcher au martyre. Lorsqu'on se fonde sur la morale purement humaine et qu'on se trouve en présence de la pire abjection, on a un sursaut de répugnance instinctive et l'on ferme son coeur. La Rédemption divine, cette merveilleuse vérité, est si profonde qu'aucune bassesse n'y peut surnager. L'amour absorbe tout : Paul ne dit pas que Dieu l'a mis à part pour en faire une âme d'élite, mais bien "pour révéler son Fils en moi".

Israël Jacques DLB

mardi 17 mars 2015

L'appel qui nous contraint




Malheur à moi, si je n'annonce pas la Bonne Nouvelle ! I Corinthiens 9, v. 16.

Prenez garde de ne pas boucher vos oreilles à l'appel de Dieu. Sans doute, quiconque est sauvé est appelé à rendre témoignage de ce fait. Mais ce n'est pas encore là l'appel à prêcher l'Evangile, il ne s'agit que d'un exemple dont on pourrait se servir au cours d'une prédication. Paul, dans ce texte, parle de la contrainte douloureuse qu'il a éprouvée, lorsqu'il s'est agi pour lui d'annoncer la Bonne Nouvelle. Le salut est une affaire toute simple où Dieu se charge de tout : "Venez à moi et je vous sauverai." La croix de Jésus-Christ nous impose le salut. Mais pour être son disciple, il faut un choix que nous seuls pouvons faire.
Pour que je sois, comme Paul, un véritable serviteur de Jésus-Christ, Dieu me façonne à son gré, sans me demander ma permission. A son gré, Dieu fait de nous le pain rompu, le vin répandu. Etre mis à part pour l'Evangile, c'est un déchirement, c'est une agonie : toutes nos ambitions broyées, tous nos désirs supprimés, tout en nous s'effaçant devant cet unique devoir : "Mis à part pour l'Evangile." Malheur à celui qui essaye de marcher dans une autre direction, dès qu'il a entendu cet appel ! Quand Dieu vous a saisi, arrière tout autre appel !

Évangéliste Israël Jacques DLB

A quoi êtes-vous appelés ?



Mis à part pour annoncer la Bonne Nouvelle. Romains 1, v. 1.

Nous ne sommes pas appelés avant tout à être des saints et des saintes, mais bien à proclamer la Bonne Nouvelle, l'Evangile de Dieu. Ce qui importe par-dessus tout, c'est qu'on se rende bien compte que l'Evangile est la réalité suprême et permanente. Ni la vertu des hommes, ni la sainteté, ni le ciel ni l'enfer, ne sont la réalité fondamentale, qui n'est autre que la Rédemption. Le chrétien qui veut travailler pour Dieu a plus que jamais besoin de se pénétrer de cette vérité. Rien n'est réel que la Rédemption, c'est Dieu même qui nous le révèle, il faut nous habituer à cette pensée. La sainteté individuelle est un effet, non pas une cause. Si nous mettions notre confiance en cette qualité humaine, qui est l'effet en nous de la Rédemption, nous ferions naufrage.
Paul ne dit pas qu'il s'est mis à part lui-même, il dit : "Quand Celui qui m'a mis à part le jugea bon..." Paul n'était pas intensément préoccupé de sa propre sainteté. Tant que nos yeux seront fixés sur notre pureté personnelle, nous ne saisirons jamais la réalité de la Rédemption. Les chrétiens tombent en route, parce que leur pureté les occupe - et non pas Dieu. La réalité dure et rugueuse de la Rédemption en rapport avec le bourbier de la vie humaine, cela ne leur dit rien. Ils veulent avant tout que Dieu les rende plus dignes de leur propre estime. Tant que je ne me suis pas abandonné à Dieu sans réserve, Dieu ne peut pas me sauver.

                                                         Évangéliste Israël Jacques DLB

mercredi 11 mars 2015

La consécration perpétuelle




Si Dieu habille ainsi l'herbe des champs... combien plus ne vous habillera-t-il pas ? Matthieu 6, v. 30.

Une affirmation de Jésus, si simple qu'elle soit, est pour nous une énigme tant que nous manquons de simplicité. Notre vie ne sera vraiment simple que si nous recevons l'Esprit de Jésus-Christ, afin de compter sur Lui et de Lui obéir en toute chose. "Si votre Père, nous dit-il, revêt de splendeur l'herbe des champs, à combien plus forte raison vous donnera-t-il le nécessaire, si vous êtes unis à Lui." Les défaillances de notre communion avec Dieu viennent toujours de ce que nous nous imaginons sottement en savoir plus que Jésus-Christ. Les soucis du monde nous ont envahis, et nous avons laissé de côté le "combien plus" du Père céleste.
"Regardez les oiseaux du ciel..." Leur seul but est de suivre leur instinct de vie et Dieu le fait vivre. Jésus nous dit : "Dieu vous protégera de même, si vous obéissez à son Esprit."
"Regardez les fleurs des champs...", elles croissent là où elles ont été placées. Beaucoup d'entre nous refusent de croître là où nous avons été placés, et alors nous ne prenons racine nulle part. Jésus nous dit que pourvu que nous suivions la règle de vie que Dieu nous a donnée, Dieu se charge de nous donner tout le reste. Jésus nous a-t-il menti? Si nous n'éprouvons pas la bonté de Dieu, c'est parce que nous ne lui obéissons pas. Nous nous perdons dans mille soucis divers, nous ne savons pas nous consacrer à Dieu, en laissant de côté tout le reste. Cette consécration ne saurait se faire une fois pour toutes. Il nous faut la renouveler chaque jour.