mardi 18 août 2015
La douleur, conséquence du péché
Homme de douleur et familier avec la souffrance. Esaïe 53, v. 3.
Nous ne pouvons pas être familiers avec la souffrance au même degré que notre Seigneur; nous la traversons, nous la supportons, nous n'arrivons pas à être familiers avec elle.
Au commencement de notre vie nous ne pouvons pas accepter le fait du péché. Nous nous faisons une idée rationnelle de la vie humaine. Nous croyons qu'en surmontant ses mauvais instincts et en faisant sa propre éducation, un homme par une évolution graduelle peut atteindre à la vie selon Dieu. Mais quand nous avançons dans la vie, nous rencontrons un fait dont nous n'avions pas tenu compte, à savoir le péché, et ce fait à lui seul renverse tous nos beaux raisonnements. Le péché a rendu la vie laide et irrationnelle. Le péché n'est pas une simple déficience, c'est une terrible réalité, c'est une révolte ouverte contre Dieu. Dans ma vie, c'est une lutte à mort entre le péché et Dieu lui-même.
Le Nouveau Testament nous l'enseigne très clairement : si le péché règne en moi, il tuera en moi toute la vie qui me vient de Dieu; si c'est Dieu qui règne en moi, il tuera en moi le péché. Il n'y a pas d'autre alternative. L'aboutissement suprême du péché dans le monde, c'est la crucifixion de Jésus-Christ; et ce sera la même chose dans ma vie, et dans la vôtre. Dans notre conception de la vie et du monde il faut nous habituer à cette idée, que le péché est un fait, le seul qui explique à la fois la venue de Jésus-Christ sur la terre, et l'existence dans notre vie de l'affliction et de la souffrance.
Ce que Dieu me dit
Dieu
lui-même a dit : ... Aussi pouvons-nous dire avec assurance... Hébreux 13, v.
5-6.
Ce que je
dis doit se fonder sur ce que Dieu me dit. Dieu dit : "Je ne te laisserai
pas." Alors, de mon côté, je puis dire avec courage : "Le Seigneur
est mon secours, je n'aurai pas peur." Alors je ne serai plus hanté par la
crainte. Si je ne suis jamais tenté d'avoir peur, je me souviendrai de la
promesse de Dieu, et je serai plein de courage, comme un enfant qui s'élance
pour accomplir un désir de son père. Il y a bien des croyants dont la foi
faiblit quand surgit la crainte; ils oublient de respirer profondément leur
force en Dieu.
Qu'est-ce
donc qui vous fait si peur ? Vous n'êtes pas un lâche, vous allez de l'avant,
mais la crainte vous tenaille. Vous ne savez où trouver du secours. Dites-vous
donc : "Le Seigneur est mon secours, là où je suis, en ce moment
même." Avez-vous appris à écouter Dieu d'abord, et puis à régler vos
paroles sur les siennes ? Ou bien commencez-vous par dire ce qui vous paraît
juste, en essayant après coup d'ajuster à cela la parole de Dieu ? Vous n'aurez
qu'une chose à faire : vous emparer de la promesse de Dieu, et puis dire :
"Je n'aurai pas peur." Quelque obstacle qui puisse obstruer votre
chemin, Dieu a dit : "Je ne t'abandonnerai jamais."
La
fragilité de notre foi nous empêche de nous fier à la parole de Dieu. Quand
nous sentons notre faiblesse devant les difficultés, ces difficultés
deviennent des montagnes, nous ne sommes plus que des vermisseaux, et Dieu
n'existe plus. Rappelez-vous que Dieu a dit : "Je ne te délaisserai
pas." Et répondez-lui courageusement : "Oui, le Seigneur est mon
secours."
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Pour mieux connaître Dieu
Si vous savez cela, vous êtes heureux, pourvu que vous le mettiez en pratique. Jean 13, v. 17.
Si vous n'avez pas le courage de couper vous-même les amarres, Dieu les brisera par une tempête, et vous serez bien forcé d'aller au large. Fort de l'appui de Dieu, lancez-vous sur l'océan où il vous appelle, et vos yeux s'ouvriront. Si vous croyez en Jésus, vous n'avez plus le droit de rester toujours à l'intérieur de la rade, où il fait si bon vivre, toujours attaché au rivage. Il faut franchir la barre, et vous lancer sur la haute mer. C'est alors que vous connaîtrez mieux, que vous y verrez clair.
Lorsque vous voyez une chose à faire et que vous la faites sur-le-champ, immédiatement votre connaissance grandit. Remarquez-le bien : s'il arrive que votre vie spirituelle soit en panne, c'est depuis le moment où vous aurez négligé un appel précis, parce que cela ne vous semblait pas très urgent. Votre intuition spirituelle s'est obscurcie : au moment critique, vous n'êtes plus maître de votre âme, vous êtes le jouet des circonstances. Il est toujours dangereux de différer l'obéissance à un appel.
Il y a une pseudo-obéissance qui consiste à se créer à soi-même des occasions de dévouement et de sacrifice; on est plein d'un zèle admirable, et au fond l'on n'y voit pas clair. Il est plus facile de se sacrifier de la sorte que d'obéir en toute simplicité. "L'obéissance, dit Paul dans sa lettre aux Romains, vaut mieux que le sacrifice." Prenez garde de ne pas soupirer après votre ancienne vie tranquille à l'intérieur du port, lorsque Dieu vous demande d'être ce que vous n'avez jamais été. "Si un homme veut faire..., il connaîtra..."
Demandez
Car quiconque demande, reçoit. Luc 11, v. 10.
Au fond, rien n'est plus difficile que de demander véritablement. Nous désirons, nous soupirons, nous exigeons, nous sentons l'aiguillon du besoin, mais c'est seulement à la dernière extrémité que nous demandons tout simplement. C'est quand nous sentons réellement ce qui nous manque que nous nous décidons à demander. Avez-vous jamais demandé comme celui qui est, spirituellement, dénué de tout ? "L'un de vous manque-t-il de sagesse, qu'il la demande à Dieu." Mais pour la demander vraiment, il faut vraiment sentir qu'elle vous manque. Vous ne pouvez pas jongler avec la réalité. Si la réalité spirituelle vous manque, vous n'aurez plus qu'une chose à faire : demandez à Dieu son Esprit Saint, en vous fondant sur la promesse de Jésus (Luc 11, v. 13). Le Saint-Esprit rendra réels en vous tous les effets de la rédemption accomplie par Jésus.
"Car quiconque demande, reçoit." Cela ne veut pas dire que Dieu n'accorde pas ses dons à celui qui ne demande pas, mais qu'il faut demander pour vraiment recevoir, c'est-à-dire pour saisir par toutes vos facultés, par votre coeur et votre intelligence, que ce sont là les dons d'un Père à son enfant.
"Si l'un de vous manque de sagesse..." Pour vous rendre compte de ce qui vous manque, il faut que vous ayez entrevu la réalité : ne remettez pas les oeillères du bon sens. On entend des gens qui vous disent : "Prêchez-nous l'Évangile pur et simple; ne nous parlez plus de sainteté, en nous donnant l'idée désagréable que nous sommes dénués de tout, comme des mendiants." Demander au fond veut dire mendier. Il y a des pauvres qui s'accommodent très bien de leur pauvreté. Mais celui qui n'a plus rien du tout n'a plus honte de mendier. "Heureux, dit Jésus, les mendiants de l'esprit!"
Le chrétien sanctifié
... Afin de connaître Christ... Philippiens 3, v. 10.
Le chrétien sanctifié ne cherche pas à satisfaire ses propres désirs, il cherche à connaître Jésus-Christ. Jamais il ne croit que les circonstances qu'il traverse soient le fruit du hasard. Il ne distingue pas deux domaines dans sa vie, l'un profane, l'autre religieux. Tous les obstacles qu'il rencontre sont destinés, dans sa pensée, à lui faire mieux connaître Jésus-Christ auquel il s'abandonne entièrement. Le but du Saint-Esprit est de nous amener à glorifier Jésus-Christ dans tous les domaines, et s'il le faut, il nous ramènera sans cesse au même point. En cherchant notre propre gloire, nous faisons de notre activité une idole; l'enfant de Dieu, au contraire, dans son travail, cherche sans cesse à donner toute la gloire à Jésus-Christ. Soit que nous mangions, soit que nous buvions, soit que nous lavions les pieds des disciples, nous devons le faire dans l'intention de glorifier Jésus-Christ. Chaque détail de notre vie trouve son modèle dans un détail de la vie de Jésus.
Le Seigneur cherchait à glorifier son Père même dans les choses les plus terre à terre : "Jésus, sachant qu'il était venu de Dieu, et qu'il s'en allait à Dieu... prit un linge... et se mit à laver les pieds de ses disciples."
Le but du chrétien est de connaître Christ. Est-ce que là où je suis, aujourd'hui, ce que je fais me porte à le mieux connaître ? Sinon, je manque le but. Je ne suis pas ici pour me trouver moi-même, mais pour le connaître, Lui. Dans l'oeuvre de Dieu, nous avons trop souvent tendance à penser, et à dire : "Ceci doit être fait - donc il faut que je le fasse." Ce n'est pas l'attitude du chrétien expérimenté; son but est de reconnaître et de manifester en toute circonstance la volonté de Jésus-Christ.
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