mercredi 23 septembre 2015
Le chrétien face à la persécution
Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant; mais si quelqu'un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l'autre. Matthieu 5, v. 39.
Ces versets mettent en évidence l'humiliation qui est attachée au nom de "chrétien". Du point de vue de la morale naturelle, si quelqu'un ne rend pas coup pour coup, c'est un lâche. Du point de vue spirituel, si un homme ne riposte pas, c'est une preuve de la présence du Fils de Dieu en lui. Si on vous insulte, faites taire tout ressentiment et saisissez l'occasion pour laisser le Fils de Dieu se manifester à travers vous. On ne peut pas faire semblant d'avoir les sentiments qui étaient en Jésus-Christ. Ils sont en nous, ou ils n'y sont pas. Pour le chrétien, les insultes personnelles sont des occasions de rayonner de l'incroyable douceur de notre Seigneur Jésus.
L'enseignement du Sermon sur la Montagne n'est pas : "Faites votre devoir", mais "faites plus que votre devoir". Ce n'est pas notre devoir de faire un deuxième "mille", ou de tendre l'autre joue, mais Jésus dit à ses disciples d'agir toujours ainsi. Bannissons des pensées comme : "Je ne peux pas en faire davantage", ou : "On ne m'a pas pris au sérieux, j'ai été incompris." Chaque fois que je revendique mes droits, je fais tort au Fils de Dieu; par contre je peux éviter à Jésus d'être blessé si je reçois les coups moi-même. C'est ainsi qu'on peut se charger des afflictions du Christ. Le disciple réalise que, dans sa vie, c'est l'honneur de son Seigneur qui est en jeu, et non le sien.
Ne vous attendez pas à ce qu'on soit juste envers vous, mais ne cessez jamais de l'être vous-même. Nous réclamons toujours la justice. Voici ce qu'enseigne le Sermon sur la Montagne : "Ne vous attendez pas à la justice, mais vous, pratiquez-la."
jeudi 10 septembre 2015
Ma joie... votre joie...
...pour que ma joie demeure en vous, et que votre joie soit parfaite. Jean 15, v. 11.
En quoi consistait donc la joie de notre Seigneur ? Aucun bonheur humain n'en peut approcher. La joie de Jésus consistait dans l'abandon total, dans l'entier sacrifice de lui-même à son Père; c'était la joie de faire ce que le Père lui avait ordonné. "Faire ta volonté est tout mon plaisir." Jésus demande à Dieu que notre joie puisse devenir parfaite, c'est-à-dire pareille à la sienne. Est-ce que je laisse Jésus-Christ répandre en moi sa joie ?
L'essentiel dans ma vie, ce n'est pas ma santé, ce ne sont pas les circonstances extérieures, c'est la connaissance de Dieu, et la parfaite communion avec Lui, pareille à celle que possédait Jésus. Le plus grand obstacle à cette communion, c'est le souci constant et fallacieux de scruter attentivement tous les événements de notre vie. Les soucis de ce monde, comme dit Jésus, étouffent en nous la parole de Dieu. Avant même que nous ayons pu nous reconnaître, nous sommes entraînés dans le tourbillon des vaines apparences. L'oeuvre que Dieu a entreprise pour nous ne peut être vraiment réalisée que lorsque nous sommes devenus Ses témoins, capables de dire aux hommes qui est Jésus.
Soyez en communion avec Dieu, trouvez dans cette communion votre joie, et il coulera de vous des fleuves d'eau vive. Ne pensez plus à vous-même, et soyez l'instrument docile dont Jésus pourra se servir. Quittez tout orgueil, vivez de la vie cachée avec le Christ en Dieu. La vie normale du chrétien est aussi naturelle que la respiration du jeune enfant. Ceux dont l'influence est la plus bienfaisante sont ceux qui ne le savent pas.
Nous sommes destinés à la sainteté
Soyez saints, car je suis saint. 1 Pierre 1, v. 16.
N'oubliez jamais le but véritable de votre vie. La destinée de l'homme ce n'est pas la santé, ce n'est pas le bonheur, c'est la sainteté. De nos jours, chacun de nous a beaucoup trop d'inclinations diverses, et nous nous laissons entraîner par elles. Ce sont là, il faut le reconnaître, des aspirations légitimes et belles, qui atteindront un jour leur satisfaction. Mais pour le moment Dieu doit les réprimer. Car la seule chose qui compte, dans chacune de nos vies, c'est notre attitude à l'égard du Dieu saint qui peut nous rendre saints.
Ai-je compris vraiment que je devais devenir saint ? Est-ce que je crois que Dieu peut venir habiter en moi et me rendre saint ? Si votre prédication me démontre que je suis loin de la sainteté, pourrai-je ne pas vous en vouloir ? L'Evangile nous exaspère en nous révélant notre misère, mais suscite en nous quand même une ardente soif de perfection. Dieu veut amener l'homme à la sainteté. II veut fabriquer des âmes saintes. Dieu n'est pas simplement un distributeur de bénédictions. Ce n'est pas par pitié qu'il est venu sauver les hommes. Il est venu parce qu'il les avait créés pour la sainteté. Par la mort de Jésus-Christ l'Expiation s'accomplit, et Dieu peut nous rétablir dans une communion parfaite avec Lui, sans aucune ombre, en pleine lumière.
Par indulgence pour vous-même, ou pour les autres, n'acceptez jamais rien qui soit contraire à la sainteté de Dieu. La sainteté doit régner dans toutes nos démarches, dans toutes nos paroles, dans toutes nos pensées. Chaque détail de votre vie doit être tel que Dieu puisse l'approuver. La sainteté ne doit pas être seulement intérieure, elle doit se manifester au dehors.
La vie offerte en sacrifice
Celui qui croit en moi, de lui couleront des fleuves d'eau vivante. Jean 7, v. 38.
Remarquez que Jésus ne dit pas : "Celui qui croit en moi recevra en lui toute la plénitude des bienfaits de Dieu", mais bien : "De lui s'écoulera, de lui s'échappera tout ce qu'il recevra." Notre Seigneur ne veut pas que l'homme se cherche lui-même, se réalise lui-même. Son but n'est pas de faire croître et de perfectionner la nature humaine. Son but est de recréer l'homme à son image, et la nature du Fils de Dieu, c'est de se dépenser tout entier, de se donner tout entier. Si nous croyons en Lui, ce n'est pas ce que nous acquérons qui a de l'importance, c'est ce qu'il répand à travers nous. Ce n'est pas le succès apparent dont il faut tenir compte, c'est seulement ce que Dieu répand à travers nous, et cela, il nous est tout à fait impossible de le mesurer.
Quand Marie de Béthanie brisa le vase d'albâtre et répandit le précieux parfum sur la tête de Jésus, c'était là un acte insensé, sans rime ni raison. Les disciples protestaient contre ce gaspillage. Mais Jésus loua Marie et son geste d'adoration : "Partout où sera prêché l'Evangile, dans le monde entier, on racontera ce qu'elle a fait." Le Seigneur ne se connaît plus de joie lorsqu'il voit l'un de nous faire comme Marie, ne plus songer à soi, se donner tout à lui. Dieu a versé le sang de son Fils pour sauver le monde. Sommes-nous prêts à donner pour Lui notre vie ?
"Celui qui croit en moi, de lui couleront des fleuves d'eau vivante." Et ces fleuves d'eau vivante désaltéreront des centaines d'âmes assoiffées. Consentirons-nous à répandre ainsi notre vie pour les autres ?
Sommes-nous à Lui ?
Ils étaient à Toi; Tu me les as donnés. Jean 17, v. 6.
Le chrétien est quelqu'un en qui, par l'action du Saint-Esprit, s'accomplit cette parole : "Vous n'êtes pas à vous-mêmes." Pour pouvoir dire de tout son coeur : "Je ne suis plus à moi-même", il faut avoir atteint un niveau élevé dans la vie spirituelle. Dans le tourbillon où nous sommes appelés à vivre aujourd'hui, nous n'avons qu'une manière de nous en tirer, c'est de faire régner sur nous un autre que nous, qui est Jésus-Christ. Tout ce que le Saint-Esprit me révèle de Jésus, c'est pour que je sois uni à Lui d'une façon toujours plus parfaite et non pas pour qu'on puisse m'exposer dans une vitrine comme un mannequin. Notre Seigneur n'a jamais envoyé ses disciples en mission à cause de ce qu'il avait fait pour eux. Ce n'est qu'après la résurrection, quand les disciples, par l'action du Saint-Esprit, eurent enfin saisi la vraie nature de Jésus-Christ, qu'Il peut leur dire : "Allez maintenant!"
"Quiconque vient à moi et ne hait pas... père, mère, ....sa propre vie, il ne peut être mon disciple." Jésus ne dit pas : "il ne peut être honnête et bon"; il veut dire : "il ne peut être un homme sur lequel je puisse mettre cet écriteau : il est à Moi." Chacune des affections que Jésus indique peut faire concurrence à mon attachement pour Lui. Je puis préférer à Jésus ma mère, ou ma femme, ou ma propre vie. "En ce cas, dit Jésus, tu ne peux pas être mon disciple. Tu peux encore être sauvé, mais tu ne peux pas être à Moi."
Notre Seigneur fait de chacun de ses disciples son bien, un prolongement de son être. "Vous serez mes témoins." Il ne s'agit pas de faire quoi que ce soit pour Jésus, mais d'être tel qu'on lui donne de la joie. Le vrai chrétien est celui qui appartient à Jésus, et à travers lequel Jésus peut agir.
Soyez à Lui totalement.
Comment le chrétien doit veiller
Veillez avec
moi. Matthieu 26, v. 40.
"Veillez
avec moi", dit Jésus. "Non pas avec aucune préoccupation personnelle,
mais simplement et entièrement avec moi." Au début de notre vie
chrétienne, nous ne savons pas veiller avec Jésus; nous veillons seulement pour
attendre sa venue. Nous ne savons pas veiller avec lui dans notre étude de la
Bible et de ses révélations, dans chacune de nos circonstances. Quand notre
Seigneur veut nous amener à nous unir à lui dans telle ou telle angoisse,
pareille à celle de Gethsémani, nous reculons. Nous lui disons : "Oh! non,
Seigneur, pourquoi me demander cela ? C'est trop terrible." Comment
veiller en communion avec quelqu'un que nous ne comprenons pas ? Comment
veiller avec Jésus à Gethsémani, quand le but de son agonie nous est
incompréhensible ? Nous ne savons pas veiller avec lui. Nous voulons seulement
qu'il veille avec nous.
Les
disciples aimaient Jésus pour autant que le permettait leur capacité naturelle,
mais son but leur échappait entièrement. Au jardin de Gethsémani, ils
s'endormirent, accablés par leur propre douleur. Après trois ans d'intimité
avec Jésus, "ils l'abandonnèrent tous et s'enfuirent".
"Ils
furent tous remplis du Saint-Esprit", lisons-nous dans les Actes. Ce
sont les mêmes hommes, mais entre deux il s'est produit trois choses
merveilleuses : la mort, la résurrection, l'ascension de Jésus. Maintenant,
grâce à l'effusion de l'Esprit, ils sont revêtus de puissance, ils ont appris
pour tout le reste de leur vie à communier et à veiller véritablement avec
Jésus.
Évangéliste Jacques DLB
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