vendredi 29 avril 2016

L'hypocrisie spirituelle




Si quelqu'un voit son frère commettre un péché qui ne va pas à la mort, qu'il prie, et Dieu donnera la vie à ce frère. I Jean 5, v. 16.

Si nous ne savons pas discerner la manière dont l'Esprit de Dieu travaille en nous, nous risquons de tomber dans l'hypocrisie spirituelle. Nous voyons chez les autres leurs manquements, et nous les jugeons de très haut, au lieu d'intercéder pour eux. Nous oublions que ce n'est pas notre intelligence, mais bien l'Esprit pénétrant du Dieu très Saint qui nous a révélé ces manquements, nous nous érigeons nous-mêmes en juges, au lieu de prier Dieu, afin qu'Il donne la vie au pécheur. Tout occupés de critiquer les autres, nous oublions d'adorer Dieu comme nous le devons, et nous devenons des hypocrites.
Une des tâches les plus délicates dont Dieu puisse nous charger, nous qui voulons Le servir, c'est cette tâche de discerner ce qui ne va pas chez les autres. Il nous révèle leurs manquements pour que nous nous chargions de leur fardeau, et que nous adoptions à leur égard la pensée même du Christ pour eux. Si nous savons intercéder en leur faveur, Dieu leur donnera la vie. Ce n'est pas certes que de nous-mêmes nous puissions atteindre à la pensée de Dieu. Mais nous pouvons ouvrir notre âme à Dieu, pour que Sa grâce puisse nous traverser et aller aux âmes qui en ont besoin.
Est-ce que Jésus peut distinguer en nous quelques traces de Ses efforts douloureux pour la naissance d'une âme ? Il faut pour cela que nous ayons résolument adopté Sa manière de voir ceux pour lesquels nous intercédons. Puissions-nous mettre dans notre intercession tout notre coeur, afin que Jésus soit vraiment content de nous!

Le Seigneur vient nous voir à l'improviste




Vous aussi, tenez-vous prêts; car c'est à l'heure où vous n'y pensez pas que le Fils de l'homme vient. Luc 12, v. 40.

Pour le chrétien au service de son Maître, il est essentiel d'être prêt à rencontrer Jésus à n'importe quel moment. Ce n'est pas chose facile, quelles que soient nos circonstances. Ce qui s'y oppose, ce n'est pas tant le péché ou les difficultés extérieures, c'est que nous sommes si absorbés dans le travail que nous ne sommes pas prêts à rencontrer Jésus à l'improviste. Nous avons les yeux fixés sur nos croyances, sur le point de savoir si nous sommes utiles, mais l'essentiel, c'est de les fixer sur Jésus.
Jésus vient rarement à nous là où nous l'attendons. Il surgit devant nous à l'improviste, sans que rien nous prépare à sa venue. Pour être fidèle à Dieu, il faut toujours être prêt à recevoir les visites imprévues que nous fait Jésus. Notre travail n'a aucune importance, comparé à notre vision de la réalité spirituelle, tendue vers Jésus. Nous devons regarder à Lui avec la simplicité d'un petit enfant. C'est ce qu'Il attend de nous. Pour cela, nous devons renoncer à notre propre idéal de culture religieuse, et être dans la réalité divine.
En regardant ainsi à Jésus, en détournant vos yeux des préoccupations religieuses et sociales de votre époque, en vous demandant exclusivement quelle est Sa volonté, on dira que vous n'êtes pas pratique, que vous vous perdez dans des rêveries. Mais quand Il apparaîtra aux moments les plus durs et les plus pénibles, vous serez le seul qui soit prêt à Le recevoir

Suis-je encore charnel ?




Quand il y a entre vous de la jalousie et des querelles, n'est-ce pas la preuve que vous êtes toujours charnels et que vous agissez dans des vues purement humaines ? I Corinthienss 3, v. 3.

L'homme naturel ne sait pas ce que c'est que d'être charnel. C'est quand la régénération s'est faite, et qu'il y a dans l'homme opposition tranchée entre les désirs de l'Esprit et les désirs de la chair, que l'homme sait qu'il est charnel. "Marchez, dit Paul, selon l'Esprit et résistez ainsi aux passions de la chair." Alors vous ne serez plus charnels.

Êtes-vous disposé à l'irritation, vous laissez-vous troubler par de petites choses ? - "Oh! mais un chrétien n'est jamais comme ça!" - Ce n'est pas l'avis de Paul. Y a-t-il dans la Bible une vérité contre laquelle vous regimbez immédiatement ? C'est mauvais signe. Vous avez encore l'esprit charnel, et votre sanctification ne sera complète que lorsque vous en serez entièrement débarrassé.
Si l'Esprit de Dieu découvre en vous quelque chose qui ne va pas, Il ne vous demande pas de le corriger vous-même, mais seulement de voir ce qu'Il vous fait voir, et Lui le corrigera. L'enfant de lumière est ouvert devant Dieu; le fils des ténèbres trouve une excuse. Soyez enfant de lumière, et Dieu vous purifiera.
A quel signe reconnaît-on que l'on n'est plus charnel ? Vous n'avez pas à vous faire illusion : si la délivrance est réelle, sa réalité vous sautera aux yeux. Dieu vous fournira mille occasions de saisir le miracle accompli en vous par sa grâce. Vous le saisirez sur le fait : "Auparavant, direz-vous, comme j'aurais été en colère!" Vous serez sans cesse le premier étonné de la transformation que Dieu aura faite en vous.

Le coeur brûlant




Notre coeur n'était-il pas tout brûlant au dedans de nous ? Luc 24, v. 32.

Savons-nous ce que c'est que d'avoir le cœur brûlant ? Quand Jésus nous apparaît soudain, c'est un incendie qui éclate, nous avons des visions merveilleuses. Savons-nous garder en nous cet enthousiasme qui triomphera de tout ? Mais la banalité des tâches quotidiennes, et la banalité de ceux qui nous entourent, tout cela refroidit notre enthousiasme si nous n'avons pas trouvé le secret pour vivre dans la communion de Jésus.
Beaucoup de nos tourments, à nous chrétiens, viennent non pas proprement de notre péché, mais de notre ignorance des lois qui régissent notre nature. Par exemple, le seul moyen que nous avons de nous rendre compte si nous devons, oui ou non, donner libre cours à une émotion, c'est de voir clairement où elle nous amène. Si elle aboutit à ce qui est coupable aux yeux de Dieu, coupez court. Mais prenez garde : si c'est une émotion suscitée par l'Esprit de Dieu, et que vous ne lui donniez pas libre carrière, elle se réfugiera dans une région inférieure de votre pensée. C'est ainsi que se forme en nous la sentimentalité. Plus l'émotion est noble, plus elle est élevée, et plus sa corruption sera basse. Si l'Esprit de Dieu vous a remué, allez de l'avant sur tous les points, de manière à ne pouvoir plus reculer, mais sans vous inquiéter des conséquences. Nous ne pouvons pas rester sur la montagne de la transfiguration, mais il faut obéir à l'inspiration que nous y avons reçue; il faut agir.
"Nous ne pouvons pas allumer comme nous voulons le feu qui brûle notre coeur. L'Esprit du ciel souffle où Il veut, et notre âme est pour nous mystère. Mais les devoirs que nous révèlent les heures claires peuvent s'accomplir dans les heures les plus sombres."

Qu'est Jésus pour moi ?




J'ai été crucifié avec le Christ. Paul aux Galates 2, v. 20.

L'essentiel dans ma vie spirituelle, c'est de signer l'arrêt de mort de mon égoïsme, de faire converger mes sentiments et mes croyances en une condamnation ferme de mon péché, de ma volonté de vivre pour moi-même. Paul dit : "J'ai été crucifié avec le Christ."
Il ne dit pas : "J'ai résolu d'imiter Jésus-Christ" ou bien : "Je m'efforcerai de le suivre", mais il déclare qu'il s'est identifié avec le Christ dans Sa mort. Quand j'en suis venu là, alors l'oeuvre que le Christ a faite pour moi sur la croix s'accomplit en moi. En me donnant entièrement à Dieu, je permets au Saint-Esprit de faire naître en moi la sainteté de Jésus-Christ.
En un sens, je vis encore; je suis encore le même individu, mais l'esprit qui m'anime n'est plus le même. Mon corps est toujours là, mais mon satanique égoïsme est anéanti.
"Pour autant que je vis de la vie terrestre" (non pas la vie céleste à laquelle j'aspire, mais celle qui se manifeste aux yeux des hommes) "je vis dans la foi du Fils de Dieu". Il ne s'agit pas d'une foi en Jésus-Christ que Paul aurait eue par ses propres moyens, mais de la foi de Jésus, qu'Il a communiquée à Paul. Il ne s'agit plus d'une foi qui est à elle-même son propre soutien, mais d'une foi qui nous enveloppe et dépasse infiniment les bornes de notre pensée, de la foi de Jésus lui-même.

L'amitié avec Dieu




Et l'Eternel dit "Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire ?" Genèse 18, v. 17.

SES JOIES. Nous voyons dans ce chapitre les joies d'une communion réelle avec Dieu qui est bien autre chose que le sentiment momentané de sa présence. Être en contact intime et suffisamment permanent avec Dieu pour n'avoir pas besoin de lui demander quelle est sa volonté, c'est être près du but de ceux qui vivent par la foi. Quand vous êtes directement uni à Dieu, vous êtes dans la pleine liberté, dans la parfaite joie, vous êtes en quelque sorte vous-même la volonté de Dieu, et votre intuition vous dirige de sa part, tant qu'il ne vous fait pas signe de vous arrêter. Vous prenez vos décisions dans un sentiment très doux de communion et d'amitié parfaite avec Dieu, sachant très bien que s'il vous arrivait de vous tromper, Dieu est toujours là pour vous dire : Halte! et dans ce cas, arrêtez-vous à l'instant.
SES DIFFICULTÉS. Pourquoi Abraham finit-il par s'arrêter, dans son intercession ? Il n'avait pas encore atteint un degré suffisant d'intimité avec Dieu pour continuer hardiment, jusqu'à ce que sa requête soit exaucée. Chaque fois que nous nous arrêtons de prier, en nous disant : "Après tout, qui sait ? ce n'est peut-être pas la volonté de Dieu", c'est que nous avons encore des progrès à faire. Nous n'en sommes pas encore au niveau où était Jésus, qui veut que nous soyons un avec lui, comme il est un avec son Père. Pensez à ce qu'a été votre dernière prière : est-ce vous que vous cherchiez à contenter, ou bien Dieu ? "Votre Père céleste sait ce dont vous avez besoin avant que vous le lui demandiez." Le but essentiel de la prière, c'est de nous faire trouver Dieu.