samedi 24 octobre 2015
La croix et la prière
En ce Jour-là, vous demanderez en mon nom. Jean 16, v. 26.
Nous avons beaucoup trop l'habitude de considérer la croix comme une épreuve dont nous devons triompher : mais nous ne pouvons en triompher que si nous l'acceptons. La croix ne signifie pour nous qu'une seule chose : l'identification totale et absolue avec le Seigneur Jésus-Christ. Cette union se réalise avant tout dans la prière.
"Votre père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez." Alors, pourquoi demander ? C'est que la prière ne doit pas avoir pour but d'obtenir de Dieu des exaucements; la prière est la parfaite et complète communion avec Lui. Si nous prions pour être exaucés, nous risquons de nous irriter contre Dieu. Il nous répond toujours, mais pas toujours comme nous l'attendons, et nos moments d'irritation "spirituelle" prouvent que nous refusons d'être unis à Lui dans la prière. Nous ne sommes pas appelés à démontrer que Dieu exauce la prière, mais à être de vivants témoins de la grâce de Dieu.
"Je ne vous dis pas que je prierai le Père pour vous, car le Père lui-même vous aime". Etes-vous parvenu à un tel degré d'intimité avec Dieu que votre vie de prière ne fait qu'un avec celle de Jésus ? En "ce jour-là", Sa Vie sera devenue votre vie.
Quand il vous semble que Dieu ne répond pas à votre prière, n'essayez pas d'en accuser quelqu'un d'autre que vous. C'est là un piège de Satan. Vous découvrirez qu'il y a une raison, et ce sera une profonde leçon pour vous, et non pour qui que ce soit d'autre.
Compagnons de Dieu
"Jésus prit les douze auprès de lui." Luc 18, v. 31.
Comment Dieu ose-t-il se fier à nous ? "Il a manqué de sagesse en me choisissant, dites-vous, je n'ai aucune valeur". C'est justement pour cela qu'il vous a choisi. Tant que vous croyez valoir quelque chose, Dieu ne peut pas vous employer, parce que vous avez des ambitions personnelles à poursuivre. Mais si vous lui avez permis de vous débarrasser de toute votre suffisance, alors il peut vous prendre avec lui pour "aller à Jérusalem", et cela pour accomplir un dessein sur lequel il n'a pas à vous consulter.
Nous nous imaginons qu'un homme qui a des qualités naturelles fera, à cause de cela, un bon chrétien. Or, ce qui est important, ce ne sont pas nos dons, mais notre dénuement. Non ce que nous apportons, mais ce que Dieu met en nous. Nos vertus naturelles, notre force de caractère, notre savoir, notre expérience - tout cela compte pour rien. La seule chose qui compte, c'est que nous soyons saisis par la souveraine contrainte de Dieu, et faits par lui ses compagnons (voyez I Corinthiens 1, 26-30). Dieu prend pour compagnons des gens qui reconnaissent leur pauvreté. Il ne peut rien faire de celui qui se croit bon à quelque chose. Nous, chrétiens, ne sommes pas là pour nous occuper de nos propres affaires, mais de celles de Dieu. Nous ne savons pas où Dieu veut en venir, mais rien ne doit porter préjudice à notre relation avec Lui. Si quelque chose vient à l'altérer, il faut prendre le temps de tout remettre en ordre. L'essentiel dans notre vie spirituelle n'est pas le travail que nous faisons, mais notre relation avec Dieu et l'atmosphère qui en résulte. C'est la seule chose sur laquelle Dieu nous demande de veiller, et c'est bien celle qui est la plus négligée.
La contrainte souveraine de Dieu
"Voici, nous montons à Jérusalem." Luc 18, v. 31.
Ce dernier voyage à Jérusalem marque, dans la vie de Jésus, le sommet de son obéissance à la volonté du Père. "...Je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de Celui qui m'a envoyé." C'était la pensée dominante du Seigneur, pendant toute sa vie. Ni les joies, ni les revers, ne le détournaient de ce but. "Jésus prit la résolution de se rendre à Jérusalem."
La chose essentielle que nous devons sans cesse nous rappeler, c'est que nous aussi nous montons "à Jérusalem", pour accomplir la volonté de Dieu, et non la nôtre. Il est naturel que l'homme ait des ambitions personnelles; mais le chrétien ne poursuit aucun but personnel. On parle beaucoup, de nos jours, de prendre une décision pour Christ, de se décider à être chrétien, de décisions pour ceci ou cela; mais dans le Nouveau Testament, c'est la volonté souveraine de Dieu qui est mise au premier plan. "Ce n'est pas vous qui m'avez choisi; mais moi, je vous ai choisis..." (Jean 15, v. 16). Nous ne sommes pas appelés à comprendre et à approuver le plan de Dieu, mais à nous y soumettre même sans comprendre. Nous n'avons aucune idée du dessein de Dieu, et plus nous avançons, moins nous y voyons clair. Il nous semble que Dieu vise à côté de la cible, parce que notre vue est trop courte pour voir ce qu'Il a en vue.
Au début de notre vie chrétienne, nous avons nos idées à nous sur le but que Dieu se propose : "Je suis fait pour aller ici, ou pour aller là-bas, Dieu m'a appelé à telle oeuvre précise", et nous nous mettons en route; nous travaillons et pendant ce temps l'appel souverain de Dieu continue à se faire entendre. Le travail que nous faisons ne sert à rien; il n'a pas plus de valeur qu'un château de cartes. Il nous faut accepter tout à nouveau la volonté de Dieu. "Il prit avec lui les Douze." Il nous prend sans cesse, nous aussi, avec lui, pour nous conduire plus loin.
La discipline par les difficultés
Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde. Jean 16, v. 33.
On pense souvent que la vie chrétienne nous apporte la délivrance de toute épreuve. Ce qu'elle apporte, c'est la délivrance dans l'épreuve, ce qui est tout différent. "Heureux celui que le Très-Haut admet en sa présence... pour qu'il habite dans ses parvis... là, aucun malheur ne l'atteindra" - aucun fléau ne peut vous atteindre dans l'intimité de Dieu.
L'enfant de Dieu n'échappe pas aux épreuves, mais Jésus vous dit de ne pas en être surpris : "Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde - ne vous laissez effrayer par rien." Certains qui, avant leur conversion, n'auraient pas songé à parler de leurs épreuves, deviennent souvent, une fois nés de nouveau, des "faiseurs d'embarras", car ils se font une fausse idée de la vie d'un racheté.
Dieu ne nous donne pas une vie triomphante, il nous donne la vie à mesure que nous triomphons. L'effort même nous communique une force. S'il n'y a pas d'effort, la force ne nous est pas donnée. Est-ce que vous demandez à Dieu de vous donner la vie, la liberté et la joie ? Il ne vous les donnera pas, tant que vous n'accepterez pas l'épreuve. Dès que vous ferez face à l'épreuve, vous recevrez la force. Surmontez votre crainte, allez de l'avant, et Dieu vous nourrira des fruits de l'arbre de vie. Quand on dépense ses forces physiques, on s'épuise. Mais, Quand on dépense ses forces spirituelles, on devient encore plus fort. Dieu ne nous donne jamais des forces pour demain, ou pour tout à l'heure, mais il nous les donne pour l'effort du moment présent. Nous sommes tentés d'affronter les difficultés en nous appuyant sur notre bon sens commun. Mais l'enfant de Dieu peut se rire des difficultés qui l'écrasent, car il sait que Dieu peut accomplir l'incroyable.
Comment Dieu procède-t-il ?
Quand il nous demande de tout laisser, il vient nous remplacer lui-même.
Lorsque Jésus eut achevé de donner ses instructions à ses disciples, il partit de là, pour enseigner et prêcher dans les villes du pays. Matthieu 11 , v. 1.
Quand Dieu vous dit : "partez", et que vous restez chez vous, parce que vous êtes préoccupé par ceux que vous laissez à la maison, vous les privez de l'enseignement de Jésus en personne. Mais si vous obéissez et laissez à Dieu toutes les conséquences, il ira lui-même enseigner les vôtres; tant que vous refusez d'obéir, vous êtes un obstacle sur leur chemin. Faites bien attention, lorsque vous opposez ce que vous appelez votre devoir aux commandements précis du Seigneur, disant : "Je sais que Dieu m'a appelé à partir, mais mon devoir me retient ici." C'est la preuve que vous ne croyez pas à la parole de Jésus. Quand il nous demande de ne plus enseigner, il enseigne à notre place.
Maître..., si tu le veux, je dresserai ici trois tentes... Matthieu 17, v. 4.
Jouons-nous au directeur spirituel ? Dieu ne peut-il plus atteindre ceux que nous instruisons à cause de la place que nous prenons ? Taisons-nous, gardant l'esprit en éveil, Dieu veut nous faire contempler son Fils, il veut transformer nos moments de prière en "montagnes de la transfiguration", et nous l'en empêchons. Si nous sommes convaincus que Dieu agira d'une certaine manière, il nous surprendra en n'agissant plus jamais comme cela.
Quand il nous ordonne d'attendre, c'est lui qui agit.
Restez dans la ville... jusqu'à ce que...
Sachez attendre et Dieu agira. Mais attendez sans impatience, avec sérénité. Etes-vous assez détaché de vos expériences spirituelles pour vous attendre à Dieu ? Attendez calmement, dans une obéissance active.
Lorsque les choses se passent de cette manière-là, il est rare que nous y discernions l'action de Dieu.
jeudi 1 octobre 2015
Nous sommes destinés à la sainteté
Soyez saints, car je suis saint. 1 Pierre 1, v. 16.
N'oubliez jamais le but véritable de votre vie. La destinée de l'homme ce n'est pas la santé, ce n'est pas le bonheur, c'est la sainteté. De nos jours, chacun de nous a beaucoup trop d'inclinations diverses, et nous nous laissons entraîner par elles. Ce sont là, il faut le reconnaître, des aspirations légitimes et belles, qui atteindront un jour leur satisfaction. Mais pour le moment Dieu doit les réprimer. Car la seule chose qui compte, dans chacune de nos vies, c'est notre attitude à l'égard du Dieu saint qui peut nous rendre saints.
Ai-je compris vraiment que je devais devenir saint ? Est-ce que je crois que Dieu peut venir habiter en moi et me rendre saint ? Si votre prédication me démontre que je suis loin de la sainteté, pourrai-je ne pas vous en vouloir ? L'Evangile nous exaspère en nous révélant notre misère, mais suscite en nous quand même une ardente soif de perfection. Dieu veut amener l'homme à la sainteté. II veut fabriquer des âmes saintes. Dieu n'est pas simplement un distributeur de bénédictions. Ce n'est pas par pitié qu'il est venu sauver les hommes. Il est venu parce qu'il les avait créés pour la sainteté. Par la mort de Jésus-Christ l'Expiation s'accomplit, et Dieu peut nous rétablir dans une communion parfaite avec Lui, sans aucune ombre, en pleine lumière.
Par indulgence pour vous-même, ou pour les autres, n'acceptez jamais rien qui soit contraire à la sainteté de Dieu. La sainteté doit régner dans toutes nos démarches, dans toutes nos paroles, dans toutes nos pensées. Chaque détail de votre vie doit être tel que Dieu puisse l'approuver. La sainteté ne doit pas être seulement intérieure, elle doit se manifester au dehors.
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