vendredi 8 janvier 2016
Comment le Père nous attire
Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire. Jean 6, v. 44.
Quand Dieu m'attire à lui, la question qui se pose à moi aussitôt est celle-ci : Vais-je répondre à la révélation que Dieu me donne; Vais-je aller à Lui ? Mais en pareille matière toute discussion est déplacée. Quand Dieu vous parle, n'en discutez avec personne. Croire n'est pas une démarche intellectuelle; croire est un acte personnel par lequel je m'engage délibérément. Suis-je prêt à me décharger complètement sur Dieu, et à m'abandonner à lui pour faire ce qu'il me demande ? Si oui, je découvrirai que je suis sur le roc de la Réalité, aussi ferme que le trône-même de Dieu.
En prêchant l'Évangile, faites toujours appel à la volonté. La foi doit être la volonté de croire. Croire, c'est abandonner sa volonté à Dieu, et non céder à une puissance de persuasion. Je me jette à l'eau, abandonnant toute confiance en ma propre expérience, me confiant uniquement en Dieu, et le prenant au mot. Le malheur est que je me fie beaucoup plus à mon intelligence qu'à Dieu. Dans le domaine des sentiments, il faut que je marche à tâtons, sans rien voir ni sentir. Je dois faire triompher en moi la volonté de croire, et cela ne peut se faire que par un violent effort de ma part, pour me séparer de mes anciennes convictions, et m'accrocher à Dieu.
L'homme est fait pour aller beaucoup plus loin qu'il ne peut le concevoir lui-même. C'est Dieu qui m'attire à lui, et ma relation avec lui est personnelle et non intellectuelle. C'est grâce à l'action miraculeuse de Dieu qui vient au secours de ma volonté de croire, que les choses s'éclairent peu à peu, et je suis émerveillé du résultat.
Expérience ou révélation ?
Nous n'avons pas reçu l'esprit du monde, mais l'Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce. I Corinthiens 2, v. 12.
La Réalité, c'est la Rédemption elle-même et non l'expérience que j'en fais. Mais la Rédemption ne signifie rien pour moi tant je ne puis la saisir de façon concrète. Quand je nais d'en-haut, l'Esprit de Dieu me fait sortir de moi-même et de mes expériences personnelles, et m'identifie à Jésus-Christ. Si je reste confiné dans le monde étroit de mon expérience, c'est qu'elle n'est pas vraiment l'oeuvre de la Rédemption. Ce qui prouve que mon expérience est le fruit de la Rédemption, c'est qu'elle me détourne sans cesse de moi-même. Je ne regarde plus à mes impressions mais à la Réalité qui en est la cause. Mes expériences n'ont aucune valeur, si elles ne me conduisent pas à leur Source, qui est Jésus-Christ.
Si vous essayez d'enfermer le Saint-Esprit en vous, pour qu'il vous procure des émotions religieuses, vous verrez qu'il franchira toutes les barrières et vous ramènera au Christ historique et réel. Ne cultivez pas une expérience qui n'a pas sa source en Dieu et n'aboutit pas à la foi. Si vous le faites, votre expérience est anti-chrétienne, quelles que soient les visions que vous avez eues. Jésus-Christ est-il le Maître de vos expériences, ou bien essayez-vous de les gouverner à sa place ? Une de vos expériences vous tient-elle plus à coeur que le Seigneur lui-même ? Le temps viendra où grâce à Dieu, vous ne vous soucierez plus de vos expériences, car vous vous confierez pleinement en Lui.
Ne vous laissez pas aller à parler de vos expériences; la foi qui se confie en elle-même n'est pas la foi; la foi qui se confie en Dieu est la seule véritable.
Comment nous prouvons notre fidélité à Dieu
Nous savons que toutes choses concourent ensemble au bien de ceux qui aiment Dieu. Romains 8, v. 28.
Seules les âmes fidèles croient que Dieu dirige lui-même les circonstances de leur vie. Nous prenons bien des libertés à l'égard des circonstances que nous traversons, et, malgré nos belles déclarations, nous ne croyons pas vraiment que Dieu en est le Maître. Nous agissons tout à fait comme si c'étaient les hommes qui dirigeaient les événements de notre vie. Etre fidèle en toutes circonstances, c'est reconnaître une seule autorité, celle du Seigneur. Lorsque Dieu met brusquement fin à tel concours de circonstance, alors seulement nous découvrons qu'il avait tout préparé. Nous n'avons pas compris ses intentions, et ces circonstances particulières ne se reproduiront plus. C'est ici la pierre de touche de notre fidélité. Si nous apprenons à louer Dieu dans les circonstances difficiles, il pourra nous en délivrer quand il le voudra, en un instant.
Etre fidèle à Jésus-Christ, cela nous paraît aujourd'hui terriblement difficile. Nous voulons bien être fidèles à notre travail, à notre service, à n'importe quoi, mais qu'on ne nous demande pas d'être fidèles à Jésus-Christ. Il y a bien des chrétiens qui s'impatientent lorsqu'on en parle. Ils font plus pour déconsidérer et détrôner le Seigneur que le monde ne peut le faire. Dieu n'est plus qu'une machine à distribuer des bienfaits et Jésus-Christ un serviteur parmi les serviteurs.
Il ne faut pas se figurer que nous oeuvrons pour Dieu; nous sommes seulement appelés à lui être fidèles pour qu'il puisse travailler par notre moyen. "Je compte sur vous, mes soldats, pour marcher jusqu'au bout sans une plainte et sans une question." Dieu veut se servir de nous comme il s'est servi de son propre Fils.
La Rédemption crée en nous le besoin qu'elle satisfait
L'homme psychique ne reçoit pas les choses de l'Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui. I Corinthiens 2, v. 14.
L'Évangile de Dieu produit dans le coeur de l'homme, un besoin que Lui seul peut satisfaire. Paul dit : "Si notre Évangile est voilé, il est voilé... pour les incrédules, dont le dieu de ce siècle a aveuglé l'intelligence." La plupart des gens sont tout à fait satisfaits de leur état moral, et n'éprouvent pas le moindre besoin de l'Évangile. C'est Dieu qui peut créer le besoin, dont aucun être humain n'est conscient avant que Dieu se manifeste lui-même. Jésus a dit : "Demandez, et on vous donnera"; Dieu ne peut pas donner avant que l'homme demande. Ce n'est certes pas qu'il refuse de donner, mais il s'agit là d'une condition qu'il a lui-même fixée, inséparable de la Rédemption. Dieu se sert de notre appel pour créer le bien désiré. La Rédemption est perpétuellement créatrice. Elle crée les besoins et elle les satisfait.
"Et moi, lorsque j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi." Quand nous prêchons nos propres expériences, nous pouvons susciter de l'intérêt, mais nos paroles n'éveillent aucun besoin. Par contre si c'est Jésus-Christ que nous élevons et dressons devant les hommes, le Saint-Esprit rendra les gens conscients qu'ils ont besoin de lui. Derrière la prédication de l'Évangile, il y a la puissance créatrice de la Rédemption de Dieu à l'oeuvre dans les âmes. Ce n'est jamais par notre témoignage personnel qu'on peut sauver les hommes. "Les paroles que je vous ai dites sont Esprit et Vie."
Lutter devant Dieu
C'est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu... Faites en tout temps, par l'Esprit, toutes sortes de prières et de supplications. Ephésiens 6, v. 13, 18.
Il vous faut lutter contre tout ce qui peut vous empêcher de vous approcher de Dieu; vous luttez dans la prière, pour les autres; mais ne dites jamais que vous luttez avec Dieu dans la prière; cette expression n'est pas conforme à l'enseignement des Écritures. Si vous luttez avec Dieu, vous en resterez infirme jusqu'à la fin de vos jours. Si Dieu vient à vous d'une manière qui ne vous plaît pas, et que vous luttez avec lui comme Jacob, il sera forcé de vous "déboîter la hanche". N'essayez pas d'affronter Dieu de la sorte, mais luttez devant Dieu contre tout ce qui s'oppose à lui, et il vous rendra plus que vainqueur. Une telle lutte a des répercussions dans le Royaume de Dieu. Si vous me demandez de prier pour vous, sans que je sois pleinement fondé en Christ, ma prière ne servira à rien. Mais si je le suis, ma prière ne peut manquer d'efficacité. La prière ne peut avoir d'effet que si rien ne me sépare de Christ. "C'est pourquoi, revêtez-vous de toutes les armes de Dieu."
Il faut toujours faire une distinction entre l'ordre établi par Dieu et les événements qu'il permet. Notre réaction même nous intègre dans l'ordre voulu par Dieu. "Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu", de ceux qui se soumettent à son ordre, qui répondent à l'appel de Dieu en Jésus-Christ. C'est au travers des événements permis par Dieu qu'il révèle ses enfants au monde. Ne soyons pas sans réactions, indifférents aux circonstances, disant à tout propos : "Oh! c'est la volonté de Dieu !".
Nous ne devons pas faire semblant de lutter devant Dieu, ni lutter contre Dieu, mais lutter en présence de Dieu avec les événements. Nous n'avons pas à nous étendre, paresseusement, mais à nous lancer dans le combat, grâce aux forces qu'il a préparées pour que nous nous en saisissions.
La personnalité
Qu'ils soient un, comme nous sommes un. Jean 17, v. 22.
La personnalité est cet élément original, unique, échappant à tout calcul, et qui nous distingue, chacun, de tous les autres. Les limites de notre personnalité s'éloignent sans cesse, aussi ne pouvons-nous la saisir. Une petite Île qui émerge au milieu de la mer peut être le sommet d'une grande montagne. La personnalité est à l'image de cette Île; nous ne savons rien des profondeurs où elle s'étend, c'est pourquoi nous ne pouvons pas juger de ce que nous valons. Il nous semble d'abord que nous pouvons le faire, et puis nous réalisons que Dieu seul, notre créateur, nous comprend.
La personnalité est le propre de l'homme spirituel, comme l'individualité est le propre de l'homme naturel. Pour définir notre Seigneur, on ne peut parler d'individualité, d'indépendance, mais seulement en termes de personnalité : "Moi et le Père, nous sommes un." La personnalité ne s'épanouit qu'en communion intime avec une autre personnalité. Lorsque l'amour ou l'Esprit de Dieu saisit un homme, il est transformé et il ne se préoccupe plus de son individualité. Le Seigneur n'a jamais pris en considération l'individualité de l'homme, son individualisme égoïste. C'était la personne qu'il avait en vue : "Qu'ils soient un comme nous sommes un." Si vous abandonnez à Dieu votre droit sur vous-même, la vraie nature de votre personnalité répond aussitôt à la voix de Dieu. Jésus-Christ affranchit la personnalité et l'individualité est transfigurée. Ce qui la transfigure, c'est l'amour et la communion personnelle avec Jésus. L'amour est la fusion de deux personnalités.
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