mardi 29 avril 2014

LES 7 COUPES Apocalypse 16:1-2 : Coupe UN




16:1 Et j'entendis une voix grande [sortant] hors du Sanctuaire, disant aux sept anges : allez et versez vers la terre les sept coupes de la fureur de Dieu.

J'entendis : je compris tout ce qui va suivre. Dans les écritures, entendre signifie comprendre, et écouter signifie obéir. Qui a oreille entende, comprenne.

Une voix : le Verbe parle, le silence d'une demi-heure est rompu, accompagné de ténèbres sur toute la terre. Chaque coupe révélera une lumière sur la réalité de l'être humain.

Grande : car éternelle, d'hier et d'aujourd'hui et de demain - éternel présent de Dieu. Toute vérité authentique est éternelle. Tout ce qui n'est pas éternel est éternellement inutile (C.S. Lewis). Nous ne sommes libres que dans la vérité. Être vrai, c'est être libre.

[Sortant] hors du Sanctuaire : elle est donc pour ceux qui sont dehors - ils ont de la peine à trouver la porte à cause de leur ivresse ("ils ne savent pas ce qu'ils font"), ceux qui ont remplacé la foi - relation directe avec Dieu - par la croyance, les systèmes religieux (voire le système "athéisme", qui est aussi un système religieux). La raison d'être de la chrétienté (Église établie, institutionnelle) est de rendre si possible le christianisme impossible (Kierkegaard). La loi est un miroir/pédagogue qui aide à trouver cette porte, parce qu'elle rend lucide.

Fureur : il s'agit d'un mouvement ardent, de l'ardeur (idem au verset 19) de l'amour de Dieu pour ses créatures, dont il veut ardemment le salut, puis la sainteté. Les coupes versant la lumière de Dieu - comme dit en introduction - nous avons ici l'ardente lumière de Dieu, qui veut en finir avec la tiédeur, et réclame des hommes qu'ils soient froids ou chauds.

Vers la terre : le jugement dernier se fait dans les coeurs (espace de l'esprit humain, certitudes humaines), est spirituel - c'est Dieu qui l'accomplit (SEPT anges), comme au temps de Noé, où Il ferma la porte de l'arche, après l'avoir laissée ouverte suffisamment de temps (temps de la grâce).


16:2 Et le premier s'en alla, et il versa sa coupe sur la terre, et il y eut un ulcère mauvais et méchant vers les hommes qui ont la marque de la bête et ceux qui se prosternent à son image.

S'en alla : du terrain de la grâce à celui de la mise en lumière, révélatrice de la réalité des choses.

Mauvais et méchant : malin et pourri. Par contraste, si je découvre en moi un désir que nulle expérience au monde ne peut satisfaire, l'explication la plus plausible est que j'ai été créé pour un autre monde

La première coupe représente l'humanité blessée. L'ulcère est une plaie constamment ouverte, conséquence de troubles psychiques, de l'instabilité de l'âme : le terrain intérieur est mauvais et s'infecte. Le jugement révèle (ulcère) ce qui est dans le coeur de l'homme - la blessure qu'est le péché, à toute époque : il n'y a pas d'amélioration du coeur de l'homme au cours des âges, qui est de par la nature du vieil homme attiré par la bête.

L'image de la bête désigne les représentations de la réalité issues du vieil homme : images taillées (idées arrêtées), systèmes figeant la Vie, idolâtries, idées-lâtrie, idéaux-lâtries, devant lesquels l'âme humaine se prosterne (humanisme, culture humaine, systèmes de pensées humains, religions humaines - salut par les oeuvres - etc.). Le vieil homme se crée une religion à sa mesure, où Dieu doit l'entendre, alors que pour le nouvel homme, dans le vrai rapport de la prière, ce n'est pas Dieu qui entend ce qu'on lui demande, mais celui qui prie, qui continue de prier jusqu'à être lui-même, celui qui entend ce que Dieu veut.

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