Le temple ayant été édifié et tous ses ustensiles mis en place,
il faut que Celui pour lequel Salomon a établi toutes ces choses, vienne
lui-même habiter sa maison et que son trône y soit transporté. Le temple était
bâti sur la montagne de Morija à la place où David avait érigé son autel dans
l’aire d’Ornan, Jébusien. Jusqu’ici l’arche avait habité sous des tapis en
Sion, la ville de David. Salomon, avec tous les hommes d’Israël, tous les
anciens, tous les chefs de tribus et les sacrificateurs, s’emploie à la faire
monter de là dans le temple. Ce n’est plus «l’élite d’Israël» (2 Sam. 6:1),
comme au temps de David ; le peuple entier assiste à cette fête complète
et définitive. Définitive en effet, puisque la dédicace du temple a lieu dans
les grands jours de la fête des tabernacles qui clôt toute la série des fêtes
juives (Lév. 23). C’était en effet «la fête» par excellence, «la fête au mois
d’Ethanim, qui est le septième mois». Cette fête comprenait proprement sept
jours, suivis d’un huitième qui était «le grand jour de la fête» (Jean 7:37).
Elle avait lieu après la moisson et la vendange, figures du jugement. Elle
était le symbole anticipé de ce merveilleux règne de Christ où le peuple
habitera en joie et en sécurité sous ses tentes, en souvenir des épreuves, à
jamais passées, du désert. C’est la joie millénaire, après les quarante années
de châtiment que la rébellion du peuple avait attirées sur lui.
Le huitième jour, le grand jour, le nouveau jour, le jour de la
résurrection et de la nouvelle création, est ajouté à la fête parce que ceux
qui seront ressuscités auront une part spéciale à cette joie. C’est le jour
céleste s’ajoutant aux jours terrestres. Quand David ramena l’arche en la cité
de David, c’était bien plutôt une «fête des trompettes» (2 Sam. 6:15),
préparation du jour solennel de Salomon. Ici, le jour même s’est levé dans sa gloire.
Les sacrificateurs en ont fini avec l’état, misérable en somme, de Gabaon. Tous
les ustensiles du lieu saint, l’autel, et jusqu’à la tente (v. 4, 64), sont
maintenant réunis au lieu où l’arche se trouve. C’est la fin du tabernacle ; il n’en est dès lors plus parlé. En cette grande fête, le souvenir du Dieu dont la tente s’était
associée au pèlerinage d’Israël, demeure seul. Dieu a enfin trouvé un lieu de
repos définitif au milieu de son peuple (*).
(*) Remarquons seulement qu’en tout ceci, nous sortons
proprement de l’enseignement du premier livre des Rois, pour entrer dans celui
du second livre des Chroniques. De fait, notre chapitre omet les paroles :
«Lève-toi, pour entrer dans ton repos, toi et l’arche de ta force» ; il
omet le cantique millénaire : «Célébrez l’Éternel, car il est bon, car sa
bonté demeure à toujours» (conf. 2 Chron. 6:41 ; 7:3, 6). Il ne fait
mention du huitième jour que pour nous dire qu’en ce jour Salomon renvoya le
peuple (1 Rois 8:66), tandis que le second livre des Chroniques insiste sur la
fête solennelle du huitième jour après la première semaine de dédicace de
l’autel, et la deuxième semaine de la fête (2 Chron. 7:8-10). Tout cela nous
montre clairement que Dieu a un but différent dans les deux récits. La fête du
premier livre des Rois est nécessairement incomplète, puisque le roi responsable
occupe le premier plan ; celle du second livre des Chroniques est
complète, puisque ce livre nous présente le roi selon les conseils de Dieu,
type, par conséquent, bien plus complet de Christ. Le repos en 1 Rois est
plutôt la fin d’une période de l’histoire du roi responsable. Dieu montre que
la période de la grâce, ayant été complète sous David, Il peut se reposer
définitivement sous Salomon, à une seule condition, c’est que le roi soit fidèle.
En ce jour sont offerts des sacrifices innombrables,
holocaustes, offrandes de gâteau et sacrifices de prospérités (v. 64). La joie
de la communion domine surtout : Salomon offre, rien que pour le sacrifice
de prospérités, vingt-deux mille boeufs et cent vingt mille moutons, et l’autel
d’airain étant trop petit pour toutes ces offrandes, il sanctifie pour les
sacrifices le milieu du parvis.
L’arche de l’alliance est introduite en son lieu, avec les
chérubins tirés du propitiatoire, qui sont les témoins de cette alliance, avec
les chérubins debout, rejoignant leurs ailes, qui en sont les gardiens. Du côté
de l’Éternel, rien ne manquait ; tout était assuré ; Dieu veillait
fidèlement à l’exécution de sa volonté ; mais à quoi cela servait-il sous
l’ancienne alliance, si le peuple, pris à partie, y était infidèle ? Il
n’en sera plus ainsi quand l’Éternel fera avec Israël une nouvelle alliance,
toute de grâce, inconditionnelle, et où la responsabilité du peuple n’entrera
nullement en ligne de compte.
Les chérubins couvraient non seulement l’arche, mais ses barres. Du côté de Dieu, le repos
que donnait l’alliance était tout aussi assuré que l’alliance elle-même. Les
barres de l’arche, témoins des pérégrinations de cette dernière à travers le
désert, sont désormais inutiles et ne serviront plus ; elles restent,
comme témoins du passé, dans le lieu même du repos. En 1 Rois, nous avons déjà
dit pourquoi on ne trouve pas de voile, comme en 2 Chroniques, mais, dans les
deux cas, «les bouts des barres se voyaient depuis le lieu saint, sur le devant
de l’oracle, mais ils ne se voyaient pas du dehors» (v. 8). C’était
manifestement le repos de Dieu, et il avait d’autant plus de prix qu’il était
accompagné du souvenir permanent de ce qui l’avait précédé. Seulement, pour être
assuré de ce repos et en jouir, il fallait entrer dans le lieu saint. Ceux de
dehors ne pouvaient s’en rendre compte. Le repos définitif avec Dieu est le
partage de ceux qui demeurent avec Lui, des sacrificateurs qui habitent dans sa
maison.
D’autres choses encore caractérisaient la traversée du désert,
en rapport avec l’arche ; des bénédictions y étaient précieusement
conservées. La cruche d’or qui contenait la manne et la verge d’Aaron qui avait
fleuri, ne se trouvaient plus dans l’arche, au moment où Salomon l’introduisit
dans le temple de Dieu (v. 9 ; cf. Héb. 9:4). Dans le désert, Dieu se
faisait connaître comme un Dieu de miséricorde malgré la sévérité de la loi,
cachant sous le propitiatoire la loi qui condamne, établissant la grâce à l’ombre
des chérubins, attributs du jugement divin ; gardant sous ses yeux, avec
cette loi terrible, la gloire d’un Christ descendu ici-bas comme le vrai pain
du ciel, pour nourrir son peuple, mais ressuscité et revêtant son humanité (la
manne) d’un corps glorieux (la cruche d’or), maintenant caché dans le lieu le
plus secret du tabernacle, gardant aussi la verge de la sacrificature, seule
capable (à l’encontre de Coré) de conduire le peuple sain et sauf à travers le
désert. Ces deux objets, la manne et la verge d’Aaron, ne seront plus
nécessaires sous le régime millénaire, comme nous le voyons ici en figure. L’alliance sera gardée, Dieu étant la
seule partie contractante ; la sacrificature n’aura plus Aaron, mais
Melchisédec pour type, et ses fonctions seront de bénir ; la gloire de
Christ homme, au lieu d’être cachée dans le sanctuaire, sera manifestée aux
yeux de tous en la personne du vrai Salomon.
«Et il arriva que, comme les sacrificateurs sortaient du lieu
saint, la nuée remplit la maison de l’Éternel ; et les sacrificateurs ne
pouvaient pas s’y tenir pour faire le service, à cause de la nuée, car la
gloire de l’Éternel remplissait la maison de l’Éternel» (v. 10, 11). Frappante
image de ce qui ne pouvait être obtenu, même sous le régime le plus glorieux de
la loi. La présence de Dieu excluait celle des sacrificateurs. Dans le
sanctuaire céleste, les sacrificateurs pourront se tenir en présence de la
gloire, y habiter et y avoir part, mais même ce que nous avons déjà
maintenant en Esprit, ne pourra être égalé dans le temple millénaire.
C’est ce que Salomon commence par établir au v. 12 :
«L’Éternel a dit qu’il habiterait dans l’obscurité profonde». L’accès n’était
pas ouvert. Le régime du temple de Jérusalem restait le même que celui du
tabernacle. Le voile, s’il n’est pas mentionné ici, n’en subsiste pas moins (2
Chron. 3:14). Cependant Salomon savait que ce n’était pas le dernier mot des
conseils de Dieu, et il lui avait bâti une maison, un lieu fixe, afin qu’il y
demeurât à toujours (v. 13).
Après avoir tourné sa face vers Dieu, le roi la tourne vers la
congrégation d’Israël. Il remplit le rôle de Melchisédec tandis que la
sacrificature aaronique ne peut se tenir dans le sanctuaire. Il bénit toute la
congrégation d’Israël, ensuite (v. 15) il bénit l’Éternel. Il rappelle que les
grâces assurées de David sont le point de départ de la gloire de son royaume,
alors même que cette gloire va dépendre de l’alliance légale. Dieu avait
accompli envers le roi de gloire tout ce qu’il avait promis au roi rejeté et
souffrant. On trouve ici en Salomon, comme en Christ, l’accomplissement de
toutes les promesses, parce que David, le roi rejeté, objet de la faveur
spéciale de Dieu, avait marché ici-bas, n’ayant qu’un but et qu’une
pensée : trouver un lieu de repos pour le trône glorieux de l’Éternel.
Christ, à travers toute son affliction, n’avait à coeur que de glorifier Dieu,
là où le péché l’avait déshonoré. À cause de cela, le Père l’aimait et l’a
prouvé en l’élevant dans la gloire.
Cette magnifique maison avait été bâtie pour y loger l’arche de
l’alliance (v. 21). La responsabilité du peuple allait être mise à l’épreuve
sous un nouveau régime, inconnu jusqu’alors, celui de la gloire, mais où les
tables de la loi restaient la règle de cette responsabilité. Il en sera de même
dans le millénium, seulement Satan sera lié pendant la durée de ce règne ;
les hommes ne seront plus séduits par ses ruses, et le règne de justice les
forcera à se plier à ses exigences.
(v. 22-30). Salomon remplit réellement ici le rôle de
sacrificateur. Il se tient devant l’autel, en face de toute la
congrégation d’Israël. Là, il étend les mains vers les cieux et prend le
caractère d’intercesseur. Il est bien, comme nous l’avons dit, le type
de Melchisédec, roi de justice et roi de paix. Comme Melchisédec, il reconnaît
et proclame en l’Éternel, Dieu d’Israël, le Très-haut, possesseur des cieux et
de la terre. Il reconnaît que Dieu garde son alliance (Israël ne l’avait pas
gardée) et sa bonté (v. 23). Sans cette dernière, garder son alliance,
était la condamnation définitive du peuple. Toutefois cette bonté même était
selon l’alliance de la loi : Dieu la gardait envers ceux qui «marchaient
devant Lui de tout leur coeur».
Et maintenant il supplie Dieu de tenir à David ce qu’il lui a
promis (v. 25). Toute la fidélité de Dieu envers les siens dépend de ce qu’il a
promis à Christ. On entrerait ici sur le terrain de la grâce pure, s’il n’y
avait pas un si. «Tu ne manqueras pas, devant ma face, d’un homme assis
sur le trône d’Israël, si seulement
tes fils prennent garde à leur voie, pour marcher devant moi comme tu as
marché devant moi». Comme ce «si seulement» nous condamne tous ! Il a
condamné absolument le sage Salomon, à bien plus forte raison nous, chétifs.
Sous le régime de la responsabilité pour acquérir quoi que ce soit de
l’Éternel, nous sommes condamnés d’avance. Il va sans dire que la grâce aussi
entraîne une responsabilité pour ceux qui appartiennent à son régime, mais
cette responsabilité est tout autre. Elle peut se traduire par ces mots :
«Soyons ce que nous sommes», tandis que la responsabilité légale dit :
«Devenons ce que nous devons être».
Mais, ajoute Salomon (v. 27) : «Dieu habitera-t-il vraiment
sur la terre ?» Même dans le millénium, cela ne sera pas. Dieu, comme tel,
habitera au-dessus de la terre dans son Assemblée, la nouvelle Jérusalem. Pour
qu’il habite sur la terre avec les hommes, il faut attendre les cieux et la
terre éternels d’Apoc. 21:3. Salomon, sachant ces choses, demande à Dieu que «son
nom soit là», ce nom qui
représente pour la foi sa personne elle-même. Il demande que, du lieu de son
habitation dans les cieux, Dieu écoute le roi, son serviteur, et son peuple
Israël, quand ils se tourneront vers Sa maison. Il exprime en même temps le
sentiment que l’un et l’autre ont besoin de pardon : «Écoute et pardonne !»
Salomon entre ensuite dans l’énumération des cas divers où ces
prières et cette intercession s’adresseraient à l’Éternel.
1° Le premier cas (v. 31, 32) est individuel. C’est la demande à Dieu de condamner le méchant quand
le serment lui est imposé devant l’autel, «dans
cette maison» — et de justifier
le juste. La présence de Dieu dans sa maison rend l’iniquité impossible. Nous
avons ici la vérité simple et générale de la rétribution individuelle, comme
elle est connue sous la loi, quand Dieu a consenti à venir habiter au milieu
d’un peuple dans la chair.
2° Il admet le cas (v. 33, 34) où le peuple ayant péché contre l’Éternel, celui-ci suscite contre lui
des ennemis pour le battre. Si le peuple se repent et recherche l’Éternel dans Sa maison, Dieu lui pardonne et le
fait retourner dans son pays.
3° Il suppose que des plaies, sécheresse, famine, sauterelles,
assauts de l’ennemi, etc., s’abattent sur le pays, à cause de l’infidélité de
ses habitants. S’il y a repentance dans leur coeur, qu’il suffise de la
supplication d’un seul. quand ils
étendront leurs mains vers la maison ;
que Dieu écoute alors des cieux et pardonne, mais en donnant à chacun selon ses
voies, afin que Lui soit craint. C’est toujours la loi, avec le mélange de
miséricorde qu’elle peut comporter, si Dieu trouve de la réalité dans le coeur
(v. 35-40).
4° Il y a aussi des ressources pour l’étranger (v. 41-43) : il vient de loin, entendant parler du
grand nom et de la puissance de l’Éternel, et lui adresse sa requête, tourné vers la maison. Dieu l’écoute dans les
cieux et l’exauce, car le roi veut que tous les peuples de la terre, aussi bien
qu’Israël, son peuple, connaissent le nom de l’Éternel et le craignent. Ici,
point de jugement, point de bénédiction conditionnelle. L’étranger, en dehors
du cercle de la loi, s’approche de Dieu par la foi et reçoit une pleine
bénédiction. C’est, en quelques mots, un beau tableau de la bénédiction
millénaire des nations, dont les privilèges découlent du fait que Dieu a sa
maison à Jérusalem, au milieu de son peuple.
5° Ici (v. 44, 45), nous trouvons, non pas les manquements du
peuple, mais Israël agissant selon la volonté de Dieu et guidé par cette
volonté pour faire la guerre à ses ennemis. Ce fait est remarquable. Quand les
nations reconnaîtront le Dieu d’Israël, ce peuple lui-même sera un peuple de
franche volonté pour combattre les ennemis de l’Éternel. La maison sera désormais le centre de
bénédiction et de force du peuple.
6° Les versets 46-53 mentionnent la fin de leur histoire comme
peuple responsable. Ils sont emmenés en captivité
à cause de leur péché. Salomon est ici prophète.
Il anticipe ce qui arrivera nécessairement à ce peuple sous la loi, car il n’y a point d’homme qui ne pèche.
Cependant une ressource subsiste encore. La maison
est là, et Dieu ne peut renier ses promesses. Ce n’est pas à la loi que
Salomon en réfère, mais à la grâce. Par pure grâce, le Dieu des promesses avait
sauvé son peuple d’Égypte — pourrait-il renier cette grâce, même sous le régime
de la loi ? Ils sont son peuple ; Dieu les abandonnera-t-il ?
Non, s’ils se tournent repentants vers le pays, la ville et la maison, Dieu les
écoutera. Daniel en est l’exemple (Dan. 6:10). Il restait debout, au milieu du
désastre, seul juste qui priât pour le peuple et s’humiliât pour lui, et Dieu
ne l’a-t-il pas écouté ? Mais un plus grand que Daniel, Salomon, le roi de
gloire lui-même, était là. Il dit à Dieu : «Tes yeux étant ouverts à la
supplication de ton serviteur et à la
supplication de ton peuple Israël». Et ce Salomon lui-même n’est que la faible
image du vrai roi, du vrai serviteur de l’Éternel. L’intercession de Christ
fait que Dieu reçoit de nouveau ce peuple. Il le restaure pour sa gloire à Lui
qui a fait les promesses et pour la gloire de son Bien-aimé. Ainsi la
restauration future du peuple dépend du fait que le Serviteur juste de
l’Éternel est devant Lui, et du fait que Dieu ne peut renier son caractère de
grâce, manifesté bien avant la loi.
Un autre trait caractéristique : Salomon remonte, dans sa
supplication, au-delà de David, jusqu’à Moïse. Plus le peuple de Dieu s’est
éloigné de Lui, plus la foi retourne à ce qui fut établi au commencement. Les
voies de Dieu envers son peuple peuvent se modifier suivant la fidélité ou l’infidélité
de ce dernier, en sorte qu’une manière d’agir de Dieu peut convenir à une
période de son histoire et ne pas convenir à l’autre, mais les conseils de Dieu
ne changent jamais ; ses desseins restent d’éternité. C’est ce qui fait
dire à l’apôtre, à la fin de sa carrière, quand déjà la ruine de l’Église était
manifeste : «Paul, esclave de Dieu, et apôtre de Jésus Christ, selon la
foi des élus de Dieu et la connaissance de la vérité qui est selon la piété,
dans l’espérance de la vie éternelle que Dieu, qui ne peut mentir, a promise avant les temps des siècles»
(Tite 1:1, 2). C’est aussi ce qui fait dire à Salomon : «Tu les as mis à
part en les séparant de tous les peuples de la terre pour être ton héritage,
selon ce que tu as dit par ton serviteur Moïse, quand tu fis sortir d’Égypte
nos pères, ô Seigneur Éternel !» (v. 53). Il en est toujours ainsi. La
foi, dans les temps les plus sombres, trouve son refuge assuré dans «ce qui
était dès le commencement» (1 Jean 1:1 ; 2:7, 13, 14, 24 ; 2 Jean 5,
6). «Pour vous, que ce que
vous avez entendu dès le commencement demeure en vous !»
(v. 54-66). Salomon était à genoux devant l’Éternel pour
intercéder en faveur du peuple ; il se relève maintenant pour bénir toute
la congrégation d’Israël. Il loue Dieu avant tout, de ce qu’il a donné du repos
à son peuple, repos qui dépend de celui dans lequel l’Éternel vient d’entrer,
Lui et l’arche de sa force. Le roi reconnaît l’accomplissement absolu de toute
la parole de Dieu ; «Pas un mot de toute sa bonne parole qu’il prononça par
Moïse, son serviteur, n’est tombé à terre» (v. 56). Il présente ses propres
paroles d’intercession, comme un motif pour que Dieu bénisse son peuple, et le
résultat de cette bénédiction doit être «que tous les peuples de la terre
sachent que l’Éternel, lui, est Dieu, qu’il n’y en a pas d’autre» (v. 60). La
chose sera réalisée dans le règne millénaire de Christ vers lequel toute cette
histoire, comme nous l’avons souvent remarqué, nous reporte constamment.
Seulement, pour que cette bénédiction ait lieu, il faut que «le coeur d’Israël
soit parfait avec l’Éternel, notre Dieu, pour marcher dans ses statuts et pour
garder ses commandements». Toujours la condition légale, à laquelle il était
impossible au roi et au peuple faillibles de satisfaire, et qui a trouvé son
accomplissement en Christ seul.