mercredi 16 novembre 2016

1 ROIS 7 Les édifices royaux ; le mobilier du temple





 
La construction du temple achevée, il fallait alors préparer les monuments et ustensiles d'airain et d'or qui rehaussaient ou équipaient la maison de Dieu.

Si celle-ci a reçu la prééminence, le moment était venu d'édifier les diverses maisons royales nécessaires au développement des gloires variées du règne de Salomon.

• Les édifices royaux : v.1-12
Salomon a occupé son énergie et celle de son peuple (5.13-18) à construire premièrement la maison de l'Éternel, qui fut achevée en sept ans (6.38). La construction de la propre maison de Salomon, moins pressante à son cœur, fut moins rapide et l'on mit treize ans à l'achever.

Salomon bâtit également la maison de la forêt du Liban dont un portique abritait le trône; et, sur le même plan que la sienne, une maison pour la fille du Pharaon, que Salomon avait prise pour femme.

L'architecture de ces quatre maisons reposait sur l'usage de pierres de taille de prix, de portiques et de colonnes de bois de cèdre; ces éléments sont un signe de stabilité et de majesté; le splendide placage d'or, particulier au temple, se retrouve sur le trône (10.18).

Salomon gouvernait publiquement Israël:


-dans la crainte de Dieu qui habitait le temple (8.10,11);


-dans la dignité de sa vie privée vue dans sa propre maison (v.1);


-dans des relations avec les nations que symbolisait la maison de la fille du Pharaon (9.24).


Ces quatre maisons évoquent les divers acteurs de la scène du millénium et de leurs relations avec le glorieux Messie. Dieu habitera au milieu de son peuple terrestre, les sacrificateurs exerçant de nouveau leur service dans l'enceinte de la maison.

Le Fils, d'autre part, a sa propre maison, lieu où s'exerce l'intimité de la relation avec l'assemblée, l'épouse toujours céleste mais associée au roi occupé à son royaume terrestre (Apoc. 21.2-22.6). Ce roi a des sujets et c'est le peuple d'Israël, gouverné et jugé avec les nations à la maison de la forêt du Liban.

En effet l'empire s'étend à toutes les nations, qui sont sous le même sceptre qu'Israël (Nomb. 24.17; Ps. 2.8,9); mais, parmi celles-ci sont distinguées celles qui s'ouvriront au culte du vrai Dieu : la fille du Pharaon est associée à la gloire de celui qui a la domination universelle (Dan. 7.14).

• Hiram et ses ouvrages d'airain : v.13-47

Les objets d'airain destinés au parvis du temple sont exécutés par un certain Hiram "rempli de sagesse et d'intelligence et de connaissance". Aucune œuvre n'est si petite qu'il soit inutile d'y faire intervenir Dieu. Il instruit le laboureur (És. 28.23-29) et veut encore aujourd'hui nous assister de sa grâce dans nos activités ordinaires - ou pour former en nous un cœur sage (Job 32.8).

Combien son secours nous est-il nécessaire pour agir dans sa maison! On voit Hiram former, dresser les colonnes, leur donner un nom, faire, placer, fondre, achever tous les objets du parvis : il montre à la fois de l'intelligence pratique et de l'intelligence spirituelle. Autrefois dans le désert, pour la construction du tabernacle, Moïse avait fait appel à "tout homme intelligent" ou "sage de cœur" (Ex. 36.2).

Aujourd'hui l'Esprit Saint est celui qui dirige, opère, se manifeste" en vue de l'utilité" (1 Cor. 12.4-11), dans la maison actuelle de Dieu, l'Église ou Assemblée. Nous pouvons prier pour recevoir personnellement ses dons spirituels, de sagesse spécialement, ou pour qu'ils soient présents dans l'assemblée locale. Sachons alors aussi les reconnaître chez nos frères et les laisser s'exercer.

La filiation d'Hiram nous conduit de nouveau à l'aspect prophétique de ces chapitres. Alors que la loi excluait tout mariage avec les peuples étrangers, Palestiniens ou limitrophes (Deut. 7.3; 23.3), Salomon, prince de paix sur son empire, emploie pour les travaux divins ce fils d'une femme de la tribu de Nephthali et d'un Tyrien. Tyr est l'une des nations réconciliées, maintenant admises à participer au service de Dieu.

La spécialité de Hiram dans ce livre (v.14) est le travail de l'airain; ailleurs ses autres aptitudes sont relevées (2 Chr. 2.14). Fondu sous la chaleur, puis éventuellement martelé, luisant et solide, l'airain était plaqué sur l'autel de bois de sittim du parvis du tabernacle du désert Ex. 27.1-8), appelé pour cela autel d'airain (Ex. 38.30).

Il faut noter que le nouvel autel d'airain, que Salomon fit également faire pour le parvis du temple (2 Chr. 4.1), n'est pas mentionné ici dans la liste des ouvrages d'Hiram. Cela suggère que le jugement sur le scandale du péché est déjà passé; mais le règne millénaire, dans lequel le Dieu de justice habite au milieu des hommes, ne peut néanmoins se concevoir sans que soit ôtée la souillure - rôle de la mer d'airain - et le mal rétribué. Tous ces objets d'airain placés dans le parvis nous parlent donc de la justice de Dieu qui se manifeste en gouvernement.


Les colonnes, qui n'ont pas de rôle fonctionnel dans l'architecture du temple, viennent pour ainsi dire à la rencontre de l'homme. Elles marquent l'entrée du temple dont la présence signifie que c'est l'Éternel lui-même qui règne (Ps. 93.97,99).

Les fleurs de lys et les nombreuses grenades parlent de la gloire du règne et des fruits que son gouvernement procure. Les noms des colonnes : Jakin ("il affermira") et Boaz ("en lui est la force") expriment la foi de Hiram - et de Salomon - dans "l'alliance... à tous égards bien ordonnée" (2 Sam. 23.5) que Dieu avait établie avec David, concernant Salomon et concernant Christ.

Pour nous, au moment où la maison actuelle de Dieu se présente extérieurement en ruines, quel encouragement et quelle consolation de penser que le Seigneur répondra à la foi jusqu'à la fin. Probable allusion à notre chapitre, une promesse est faite au fidèle de l'assemblée qui a peu de force : "Je le ferai une colonne dans le temple de mon Dieu" (Apoc. 3.12).

La mer servait aux ablutions rituelles des sacrificateurs, qui devaient s'y laver les mains et les pieds (Ex. 30.19) avant tout service.

Pour nous, chrétiens, nous sommes tout nets, selon la parole de Jésus (Jean 13.1-11), mais nous avons absolument besoin de nous laver - spirituellement - les pieds : la souillure du monde nous menace toujours et la méditation de la Parole est indispensable pour que soit maintenue la communion avec Christ, Le soubassement qui fait le corps avec la mer (v.25) est rappelé (v.44) : il est fait de douze bœufs, symbole de calme puissance (Deut. 33.4), donc de patience, même dans le jugement représenté par leur matière, l'airain.

Les dix cuves servaient à laver l'holocauste (2 Chr. 4.6), conformément à l'ordonnance lévitique (Lév. 1.9). La question du péché ayant été réglée, l'acceptation du peuple par Dieu n'est pas remise en cause mais plutôt constamment justifiée par le rappel de la perfection de l'offrande de Christ.

C'est cette perfection indubitable que le type rappelle par le lavage effectif des victimes animales, au moyen de pas moins de dix cuves, montées sur des roues pour être approchées fréquemment de l'autel.

Entre les cuves et les roues, des bases ouvragées et ornées présentaient encore des illustrations des caractères du Dieu qui régnait et agréait l'holocauste auquel il avait lui-même pourvu : les lions (la puissance), les bœufs (la patience), les chérubins (l'intelligence).

Ces bases étaient elles-mêmes couronnées de tables gravées de chérubin, de lions et de palmiers (v.36). Il est intéressant de comparer cette révélation des caractères de Dieu qui règne à celle qui est faite du Dieu qui juge (Ézé. 1) : chaque animal a alors quatre faces.

La quatrième, celle d'un aigle (image de la promptitude du jugement) est omise ici. Lorsqu'il s'agit du service divin, Salomon donne sans mesure : les objets sont en très grand nombre et on ne recherche pas leur poids.

• Salomon, les objets d'or et les choses saintes : v.48-51

Le juste gouvernement de Dieu dans le règne s'est déjà montré dans le parvis du temple par les objets d'airain.

Avec les objets d'or, nous entrons dans l'intérieur du temple, dans la présence divine. Ce pas est garanti par la justice même de Dieu envers Christ, à qui nous appartenons en vertu d'une rédemption parfaite : Dieu montre ainsi sa justice "dans le temps présent, en sorte qu'il soit juste et justifiant celui qui est de la foi de Jésus" (Rom. 3.26). Nous sommes donc admis dans des lieux où tout est or.

L'éclat de l'or montre la justice intrinsèque de Dieu, présentée dans son essence glorieuse à la contemplation admirative du racheté, devenu un habitant de la maison de Dieu et un adorateur. Cette justice glorieuse ne peut se séparer de celui en qui et par qui elle est manifestée : Salomon lui-même, type de Christ, supervise directement la fabrication des objets d'or du sanctuaire.

Le temps est enfin venu où "les choses saintes" que David avait préparées, avec intelligence et cœur (1 Chr. 29), trouvent leur place dans la maison dont Dieu lui avait donné le modèle (1 Chr. 28.19). Mais tout est entre les mains de son fils Salomon, figure de Christ glorifié.

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